Observer la façon dont il chasse

Quand j'observe un Pointer en action, c'est avant tout la façon dont il chasse que je regarde et sa capacité à trouver et à à bloquer des oiseaux.
Son galop, son port de tête et sa construction morphologique ne sont pas négligeables, loin s'en faut, mais à considérer comme des moyens au service de ses qualités de nez et de mental. Le Pointer doit chasser en s'appuyant sur le vent, en revenant au contact de son conducteur et en adaptant sa quête au biotope dans lequel il évolue et au terrain qui s'offre à lui. Son arrêt doit être très ferme et brutal.
La façon dont chasse un Pointer est le révélateur de ses caractéristiques. C'est le fil conducteur qui doit guider l'élevage d'un seul type de Pointer qui doit être à la fois équilibré, efficace, avoir une construction adaptée au travail et d'excellentes hanches.
Son galop, son port de tête et sa construction morphologique ne sont pas négligeables, loin s'en faut, mais à considérer comme des moyens au service de ses qualités de nez et de mental. Le Pointer doit chasser en s'appuyant sur le vent, en revenant au contact de son conducteur et en adaptant sa quête au biotope dans lequel il évolue et au terrain qui s'offre à lui. Son arrêt doit être très ferme et brutal.
La façon dont chasse un Pointer est le révélateur de ses caractéristiques. C'est le fil conducteur qui doit guider l'élevage d'un seul type de Pointer qui doit être à la fois équilibré, efficace, avoir une construction adaptée au travail et d'excellentes hanches.
Chasser avec un Pointer

Le plaisir de chasser avec un Pointer. (Photo: Honey du Bois d'Ubac)
« Ne regarde pas en arrière, ce n'est pas là que tu vas »* et pourtant c'est tentant car il fut un temps, celui de mon enfance, où dans ma région, le Pointer était le chien d'arrêt suprême et incontesté qui faisait de vous un chasseur respecté et envié. Il était la référence pour son nez sans égal et son arrêt de marbre. Apprécié pour ses qualités de chasse exceptionnelles, il était souvent utilisé pour améliorer d'autres races de chiens de chasse (arrêt et courant). Dans mon village, beaucoup de Braques d'Auvergne et quelques Bleus de Gascogne prenait un petit coup de Pointer pour améliorer leur nez et accessoirement leur quête.Aujourd'hui, il naît deux fois moins de Pointers LOF qu'il y a 25 ans (environ 2200 -> 1100). Ce n'est pas la seule diminution des chasseurs de petits gibiers qui peut expliquer ce glissement car il est des races qui tiennent mieux le choc. Certes le nombre ne fait pas nécessairement la qualité mais comment interpréter le fait qu'il ne viendrait pas à l'esprit de nombreux chasseurs de cette même région de prendre ou de reprendre un Pointer. Auraient-ils trouvé leur bonheur ailleurs ? Que s'est-il passé ?
Aujourd'hui le Pointer est plus beau, court beaucoup plus vite et beaucoup plus loin qu'autrefois. Le premier critère d'évaluation des qualités d'un Pointer serait son galop et son port de tête, comme si le fait qu'il courre bien allait induire qu'il chasse mieux. La qualité première d'un chien d'arrêt se révèle dans le fait qu'il trouve et bloque des oiseaux particulièrement quand d'autres ne le font pas ou le font moins. La façon dont il court est déterminante mais ne constitue pas une fin en soi. Il est peut-être temps de comprendre qu'un chasseur ne prend pas un chien pour seulement admirer son galop mais avant tout pour qu'il lui fasse tirer du gibier à son arrêt. Loin de moi l'idée qu'un Pointer doive mal courir pour bien chasser mais j'affirme qu'une sélection basée excessivement sur ce critère prédominant du galop est préjudiciable à l'amélioration sinon à la conservation des qualités naturelles de chasse de ce chien. Autrement comment expliquer que nombre de chasseurs se soient progressivement tournés vers d'autres races qui leur paraissent, à tord ou à raison, surtout plus efficace mais aussi plus polyvalente. Il y a eu probablement erreur de voie, de méthode ou d'objectif. « La culpabilité d'un seul n'exclut pas la responsabilité de tout le monde »** mais il fut une longue période où « l'Elite du Pointer » se laissait enivrer par des galops sublimes et des quêtes de plus en plus grandes tout en affichant un brin de mépris pour les chiens « qui chassent trop » et pire encore pour ceux de Gibier Tiré. Dans le même temps, sous l'impulsion des utilisateurs de base, d'autres races ont su renforcer l'image de « chien-chasseur ».
Une race de chien ne peut être élevée dans l'unique perspective des exigences de la compétition quand on sait que les chiens de concours représentent au plus 5% de l'effectif. Il serait de ce fait dommageable pour le Pointer de négliger les 95% des utilisateurs de « simples chiens de chasse ». Mais d'autre part réalisons combien les concours sont indispensables car ils constituent le seul moyen objectif et vérifiable d'effectuer une sélection au service d'un élevage de qualité. Par conséquent, Il serait pertinent de réfléchir aux moyens de réduire la fracture entre la chasse et la compétition et d'agir pour tenter d'y remédier. Le Pointer a tout à y gagner, qu'il soit destiné à simplement chasser ou bien à concourir
Qu'il soit chien de chasse ou de concours, un Pointer est d'abord un chien équilibré qui aime la compagnie des humains. Il est doté de qualités naturelles qui le rendent apte à chasser mais il accepte et conserve le dressage qui lui est inculqué. Il a de bonnes hanches et un galop facile qui limite sa fatigue et contribue à son endurance, une quête étendue mais en contact avec son conducteur et un grand nez qui lui permet de trouver des oiseaux. Ensuite son arrêt, sans fouaillement, fléchissement, interminables coulés et faux-arrêts est très ferme pour être utile. Enfin il sait s'adapter aux divers biotopes (plaine, bocage, bois, marais) et aux comportements fluctuants du gibier. Quand un Pointer possède ces caractéristiques, alors il nous montre des oiseaux et nos journées de chasses sont palpitantes. Si ce chien chasseur possède conjointement à ses qualités naturelles de chasse essentielles, des qualités de style, de galop, de port de tête, de vitesse suffisante et de belle prise de terrain alors il a toutes les composantes pour réussir en concours de travail. C'est sur ces chiens-là qu'il serait bon de construire le Pointer de demain, capable à la fois de chasser et de concourir. Sur ces 25 dernières années, j'ai eu le bonheur d'assister à des parcours mémorables de Champions de Travail dont leur quête était uniquement déterminée par la recherche du gibier. J'imagine l'immense plaisir que ce fut ou que ce doit être de chasser avec l'un d'eux. Chaque fois que j'ai vu travailler ces chiens ce que j'ai admiré en priorité ce n'est pas comment ils galopaient mais comment ils chassaient. Ainsi, sans négliger le Style auquel je suis attaché et qui est le marqueur de chaque race, il sera utile de se rappeler en toutes circonstances que le Pointer est avant tout un chien de chasse. Alors peut-être que ce merveilleux chien retrouvera la place qu'il a eue par le passé dans l'estime des chasseurs. « L'avenir ce n'est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire »*** C'est dans l'objectif de satisfaire à la fois les 95% de chasseurs et les 5% de compétiteurs que la sélection et l'élevage du Pointer devrait être pensée et réalisée.
Chaque fois que nous en avons l'occasion ne nous privons pas d'exprimer le bonheur que nous avons de chasser avec un Pointer et combien ce chien est un compagnon agréable, efficace et source d'émotions. Ne nous contentons pas de le dire ou de l'écrire, montrons le et prouvons le sur le terrain.
(* N.Mandella, **M.Audiard, *** H.Bergson)
« Ne regarde pas en arrière, ce n'est pas là que tu vas »* et pourtant c'est tentant car il fut un temps, celui de mon enfance, où dans ma région, le Pointer était le chien d'arrêt suprême et incontesté qui faisait de vous un chasseur respecté et envié. Il était la référence pour son nez sans égal et son arrêt de marbre. Apprécié pour ses qualités de chasse exceptionnelles, il était souvent utilisé pour améliorer d'autres races de chiens de chasse (arrêt et courant). Dans mon village, beaucoup de Braques d'Auvergne et quelques Bleus de Gascogne prenait un petit coup de Pointer pour améliorer leur nez et accessoirement leur quête.Aujourd'hui, il naît deux fois moins de Pointers LOF qu'il y a 25 ans (environ 2200 -> 1100). Ce n'est pas la seule diminution des chasseurs de petits gibiers qui peut expliquer ce glissement car il est des races qui tiennent mieux le choc. Certes le nombre ne fait pas nécessairement la qualité mais comment interpréter le fait qu'il ne viendrait pas à l'esprit de nombreux chasseurs de cette même région de prendre ou de reprendre un Pointer. Auraient-ils trouvé leur bonheur ailleurs ? Que s'est-il passé ?
Aujourd'hui le Pointer est plus beau, court beaucoup plus vite et beaucoup plus loin qu'autrefois. Le premier critère d'évaluation des qualités d'un Pointer serait son galop et son port de tête, comme si le fait qu'il courre bien allait induire qu'il chasse mieux. La qualité première d'un chien d'arrêt se révèle dans le fait qu'il trouve et bloque des oiseaux particulièrement quand d'autres ne le font pas ou le font moins. La façon dont il court est déterminante mais ne constitue pas une fin en soi. Il est peut-être temps de comprendre qu'un chasseur ne prend pas un chien pour seulement admirer son galop mais avant tout pour qu'il lui fasse tirer du gibier à son arrêt. Loin de moi l'idée qu'un Pointer doive mal courir pour bien chasser mais j'affirme qu'une sélection basée excessivement sur ce critère prédominant du galop est préjudiciable à l'amélioration sinon à la conservation des qualités naturelles de chasse de ce chien. Autrement comment expliquer que nombre de chasseurs se soient progressivement tournés vers d'autres races qui leur paraissent, à tord ou à raison, surtout plus efficace mais aussi plus polyvalente. Il y a eu probablement erreur de voie, de méthode ou d'objectif. « La culpabilité d'un seul n'exclut pas la responsabilité de tout le monde »** mais il fut une longue période où « l'Elite du Pointer » se laissait enivrer par des galops sublimes et des quêtes de plus en plus grandes tout en affichant un brin de mépris pour les chiens « qui chassent trop » et pire encore pour ceux de Gibier Tiré. Dans le même temps, sous l'impulsion des utilisateurs de base, d'autres races ont su renforcer l'image de « chien-chasseur ».
Une race de chien ne peut être élevée dans l'unique perspective des exigences de la compétition quand on sait que les chiens de concours représentent au plus 5% de l'effectif. Il serait de ce fait dommageable pour le Pointer de négliger les 95% des utilisateurs de « simples chiens de chasse ». Mais d'autre part réalisons combien les concours sont indispensables car ils constituent le seul moyen objectif et vérifiable d'effectuer une sélection au service d'un élevage de qualité. Par conséquent, Il serait pertinent de réfléchir aux moyens de réduire la fracture entre la chasse et la compétition et d'agir pour tenter d'y remédier. Le Pointer a tout à y gagner, qu'il soit destiné à simplement chasser ou bien à concourir
Qu'il soit chien de chasse ou de concours, un Pointer est d'abord un chien équilibré qui aime la compagnie des humains. Il est doté de qualités naturelles qui le rendent apte à chasser mais il accepte et conserve le dressage qui lui est inculqué. Il a de bonnes hanches et un galop facile qui limite sa fatigue et contribue à son endurance, une quête étendue mais en contact avec son conducteur et un grand nez qui lui permet de trouver des oiseaux. Ensuite son arrêt, sans fouaillement, fléchissement, interminables coulés et faux-arrêts est très ferme pour être utile. Enfin il sait s'adapter aux divers biotopes (plaine, bocage, bois, marais) et aux comportements fluctuants du gibier. Quand un Pointer possède ces caractéristiques, alors il nous montre des oiseaux et nos journées de chasses sont palpitantes. Si ce chien chasseur possède conjointement à ses qualités naturelles de chasse essentielles, des qualités de style, de galop, de port de tête, de vitesse suffisante et de belle prise de terrain alors il a toutes les composantes pour réussir en concours de travail. C'est sur ces chiens-là qu'il serait bon de construire le Pointer de demain, capable à la fois de chasser et de concourir. Sur ces 25 dernières années, j'ai eu le bonheur d'assister à des parcours mémorables de Champions de Travail dont leur quête était uniquement déterminée par la recherche du gibier. J'imagine l'immense plaisir que ce fut ou que ce doit être de chasser avec l'un d'eux. Chaque fois que j'ai vu travailler ces chiens ce que j'ai admiré en priorité ce n'est pas comment ils galopaient mais comment ils chassaient. Ainsi, sans négliger le Style auquel je suis attaché et qui est le marqueur de chaque race, il sera utile de se rappeler en toutes circonstances que le Pointer est avant tout un chien de chasse. Alors peut-être que ce merveilleux chien retrouvera la place qu'il a eue par le passé dans l'estime des chasseurs. « L'avenir ce n'est pas ce qui va arriver mais ce que nous allons faire »*** C'est dans l'objectif de satisfaire à la fois les 95% de chasseurs et les 5% de compétiteurs que la sélection et l'élevage du Pointer devrait être pensée et réalisée.
Chaque fois que nous en avons l'occasion ne nous privons pas d'exprimer le bonheur que nous avons de chasser avec un Pointer et combien ce chien est un compagnon agréable, efficace et source d'émotions. Ne nous contentons pas de le dire ou de l'écrire, montrons le et prouvons le sur le terrain.
(* N.Mandella, **M.Audiard, *** H.Bergson)
Eleveur Amateur

Ma relation au Pointer est celle d'un Amateur. Ell est animée par la passion et le plaisir d'approcher ce chien d'exception. Je suis optimiste quand je vois un jeune Pointer montrer des aptitudes prometteuses, quelque soit l'éléveur, le conducteur ou le propriétaire. En prenant de l'âge j'ai compris qu'il ne fallait rater les occasions de s'enthousiasmer pour ce qu'on aime vraiment sans arrière-pensée mercantile.
Un Amateur est une personne qui aime et cultive un art, une science, une activité pour le plaisir. Il connaît son domaine de façon théorique et pratique. Être un Amateur n'est pas le contraire d'être un professionnel. Il en est qui sont de vrais Amateurs dans leur registre d'activité.
Être un Eleveur Amateur de Pointer.
Objectifs : produire des Pointers en bonne santé, qui s'avèrent utiles pour la pratique d'une chasse sportive et parmi ceux-là repèrer quelques sujets aptes à la compétition.
Normes : Nez, Efficacité à la chasse, Style, Santé, Equilibre et Type.
Limites : exclure de la reproduction les sujets peu chasseurs, ceux qui ne chassent qu'en pistant et non le nez au vent, ceux qui fouaillent, faux-arrêtent, ceux qui courent sans chasser, ceux qui ne courent pas, ceux qui n'ont pas les hanches radiographiées (DysA souhaitable), ceux qui ne sont pas équilibrés ou pas en bonne santé.
Devoirs : être honnête en respectant les objectifs, les normes et les limites indiquées précédemment, faire preuve de cohérence entre ses propos et ses actes, pour espérer contribuer à l'amélioration du Pointer et à la satisfaction des utilisateurs de ce chien.
La Cotation des Pointers va de (1) à (6).
Pour être coté (1), il suffit que le chien LOF soit confirmé. A partir de la cotation (2) et jusqu'à (6), les chiens sont radiographiés A ou B et identifiés génétiquement. Ils ont obtenu le qualificatif Exc en exposition Spéciale de Race ou Tb à la Nationale d'Elevage ou l'Exposition du Championnat. Leur titre en travail est soit le Tan (2), soit Trialer (3), soit Champion (4). (5) et (6) attestent de la qualité de leur descendance.
Un Amateur est une personne qui aime et cultive un art, une science, une activité pour le plaisir. Il connaît son domaine de façon théorique et pratique. Être un Amateur n'est pas le contraire d'être un professionnel. Il en est qui sont de vrais Amateurs dans leur registre d'activité.
Être un Eleveur Amateur de Pointer.
Objectifs : produire des Pointers en bonne santé, qui s'avèrent utiles pour la pratique d'une chasse sportive et parmi ceux-là repèrer quelques sujets aptes à la compétition.
Normes : Nez, Efficacité à la chasse, Style, Santé, Equilibre et Type.
Limites : exclure de la reproduction les sujets peu chasseurs, ceux qui ne chassent qu'en pistant et non le nez au vent, ceux qui fouaillent, faux-arrêtent, ceux qui courent sans chasser, ceux qui ne courent pas, ceux qui n'ont pas les hanches radiographiées (DysA souhaitable), ceux qui ne sont pas équilibrés ou pas en bonne santé.
Devoirs : être honnête en respectant les objectifs, les normes et les limites indiquées précédemment, faire preuve de cohérence entre ses propos et ses actes, pour espérer contribuer à l'amélioration du Pointer et à la satisfaction des utilisateurs de ce chien.
La Cotation des Pointers va de (1) à (6).
Pour être coté (1), il suffit que le chien LOF soit confirmé. A partir de la cotation (2) et jusqu'à (6), les chiens sont radiographiés A ou B et identifiés génétiquement. Ils ont obtenu le qualificatif Exc en exposition Spéciale de Race ou Tb à la Nationale d'Elevage ou l'Exposition du Championnat. Leur titre en travail est soit le Tan (2), soit Trialer (3), soit Champion (4). (5) et (6) attestent de la qualité de leur descendance.
Apologie du Pointer Chasseur

Je fais naître, j’élève, je sélectionne et j’éduque mes Pointers dans le but qu’ils développent et révèlent pleinement leur sens de la chasse et leur efficacité. Depuis 45 ans que je chasse et que je dresse moi-même mes chiens, je n’en ai eu en ma possession qu’une quinzaine. Même si, en plus des miens, il m’est arrivé d’en dresser pour des copains, ma compétence en matière d’évaluation des qualités d’un chien est sans commune mesure avec celle de certains juges, et surtout de dresseurs, ou de compétiteurs de renom et de talent. Leur avis est à considérer car il s’appuie sur leur expérience qui s’est forgé au fil des très nombreux chiens qu’ils ont vu travailler et surtout qu’ils ont travaillés eux-mêmes (élevés, dressés et conduits). Je me permets de citer des extraits de leurs propos parus dans la revue du Pointer Club, en espérant ne pas les dénaturer en les sortant de leur contexte. Je les remercie d‘éclairer ma réflexion et d’étayer mon argumentation.
Louis Coatmellec (Chasseur breton et Le Maestro des concours sur bécasse avec les pointers Rex, Boss, Daphnée et Gwelloch – Elevage du Pont Bihan) : « Le Pointer est un galopeur né. Arrêtons de l’encourager à courir et faisons le chasser. Privilégions la passion par la chasse le plus tôt possible et le dressage le plus tard possible. »
Emmanuel Bourgeois (Dresseur – Elevage des Buveurs d’Air) : « Un éleveur doit s’entourer de chiennes douées naturellement, qui apporteront leur sens de la chasse à leurs progénitures. Les juges ne doivent avoir aucune complaisances face à ces chiens qui ne sont que des métronomes, incapables de prendre une initiative et ne prenant des points qu’exceptionnellement. »
Hubert Santoire (Juge de grande expérience et conducteur en Grande Quête) : « Le Pointer doit rester un trouveur et un arrêteur d’oiseaux ce que nos amis italiens appellent « la facilité de rencontre »
Christian Poidevin (Dresseur, éleveur, juge et chasseur – Elevage du Vrizon) : « Préserver la rapidité des allures sans se laisser griser par une vitesse excessive. Développer l’efficacité par un bon dosage de la mise en présence sur du gibier et laisser aux jeunes le temps de murir. »
Jean-Claude Darrigade (Juge, Eleveur, ancien Président du Pointer club français et international et chasseur – Elevage de la Dune aux Oyats) : « Certes j’apprécie les belles allures, les beaux styles de galop et d’arrêt, mais le chasseur que je suis n’oublie jamais que le chien est sur le terrain pour me montrer et me faire tirer les oiseaux. A quoi sert au chasseur un Pointer qui dévore le terrain avec un magnifique galop s’il est incapable de lui arrêter un gibier….à rien. »
Ivo Geminiani (Juge italien – Elevage del Sole) : « A la chasse, surtout dans les biotopes les plus compliqués, difficiles et fatigants, j’ai toujours préféré les chiens de caractère, avec un bon nez et des arrêts fermes, en étant indulgent sur le style, mais jamais sur les performances. »
Je suppose que c’est éminents spécialistes du chien d’arrêt apprécient et recherchent des chiens stylistes mais ils savent qu’un chien, aussi styliste soit-il, qui trouve et arrête très peu d’oiseaux n’a que peu d’intérêt. Ils ont appris la patience qui consiste à laisser au jeune chien le temps de développer ses qualités naturelles par des sorties sur le terrain et la mise en présence d’oiseaux sauvages. Ils prônent de laisser se développer la passion avant de poser les contraintes et de ce fait de ne pas se presser pour dresser son jeune chien.
Le rêve serait d’avoir un chien styliste et performant à la fois. Mais c’est si rare de tout avoir, alors si on doit établir une priorité, « à la chasse il faut savoir être indulgent sur le style et apprécier l’efficacité. Le chien chasseur procurera toujours de la satisfaction et de l’émotion à son maître » J’ai encore présent à l’esprit, avec un plaisir durable, les quelques fins de matinées de ce début d’hiver venteux, où les bécasses étaient légères et se dérobaient malicieusement devant les chiens, d’être passé avec Corri (Pointer de 7 ans) derrière deux chasseurs et de lui avoir vu bloquer fermement deux oiseaux « tirables ». Dans ces moments je dois avouer que je ne me soucie peu de l’ampleur de la quête, du port de tête ou d’éventuel contrôle au sol. Le style devient secondaire et c’est l’efficacité que j’apprécie plus que tout.
Sans vouloir alimenter la rivalité entre les races de chiens, car il en est d’excellent dans toutes les races, je ne peux que constater, un peu plus chaque année, la raréfaction du Pointer dans le Massif Central. Je ne me permettrais pas de contester ce qu’affirme Carlo Rondinelli : « Sans le style, la race disparaît … » mais ce que je vérifie c’est que « Sans l’efficacité, les chasseurs se détournent d’une race de chien ». Alors peut-être comprendrez-vous mon plaidoyer pour le Pointer performant à la chasse. Performant signifie efficace et endurant. Le chasseur n’a que faire du chien qui brille par son galop, son port de tête et sa prise de terrain mais qui s’épuise sans trouver d’oiseaux. Afin que mes convictions ne restent pas qu’au stade des idées j’essaie de les concrétiser par mes options d’élevage qui font du tempérament chasseur, de l’efficacité à la chasse et de l’endurance des priorités. Pour essayer d’y parvenir j’unis des chiennes dotées naturellement du sens de la chasse, avec des étalons qui, par leurs qualités avérées, leur brio et leurs pedigrees concordants et complémentaires transmettront, peut-être, leurs qualités naturelles à leurs progénitures.
Louis Coatmellec (Chasseur breton et Le Maestro des concours sur bécasse avec les pointers Rex, Boss, Daphnée et Gwelloch – Elevage du Pont Bihan) : « Le Pointer est un galopeur né. Arrêtons de l’encourager à courir et faisons le chasser. Privilégions la passion par la chasse le plus tôt possible et le dressage le plus tard possible. »
Emmanuel Bourgeois (Dresseur – Elevage des Buveurs d’Air) : « Un éleveur doit s’entourer de chiennes douées naturellement, qui apporteront leur sens de la chasse à leurs progénitures. Les juges ne doivent avoir aucune complaisances face à ces chiens qui ne sont que des métronomes, incapables de prendre une initiative et ne prenant des points qu’exceptionnellement. »
Hubert Santoire (Juge de grande expérience et conducteur en Grande Quête) : « Le Pointer doit rester un trouveur et un arrêteur d’oiseaux ce que nos amis italiens appellent « la facilité de rencontre »
Christian Poidevin (Dresseur, éleveur, juge et chasseur – Elevage du Vrizon) : « Préserver la rapidité des allures sans se laisser griser par une vitesse excessive. Développer l’efficacité par un bon dosage de la mise en présence sur du gibier et laisser aux jeunes le temps de murir. »
Jean-Claude Darrigade (Juge, Eleveur, ancien Président du Pointer club français et international et chasseur – Elevage de la Dune aux Oyats) : « Certes j’apprécie les belles allures, les beaux styles de galop et d’arrêt, mais le chasseur que je suis n’oublie jamais que le chien est sur le terrain pour me montrer et me faire tirer les oiseaux. A quoi sert au chasseur un Pointer qui dévore le terrain avec un magnifique galop s’il est incapable de lui arrêter un gibier….à rien. »
Ivo Geminiani (Juge italien – Elevage del Sole) : « A la chasse, surtout dans les biotopes les plus compliqués, difficiles et fatigants, j’ai toujours préféré les chiens de caractère, avec un bon nez et des arrêts fermes, en étant indulgent sur le style, mais jamais sur les performances. »
Je suppose que c’est éminents spécialistes du chien d’arrêt apprécient et recherchent des chiens stylistes mais ils savent qu’un chien, aussi styliste soit-il, qui trouve et arrête très peu d’oiseaux n’a que peu d’intérêt. Ils ont appris la patience qui consiste à laisser au jeune chien le temps de développer ses qualités naturelles par des sorties sur le terrain et la mise en présence d’oiseaux sauvages. Ils prônent de laisser se développer la passion avant de poser les contraintes et de ce fait de ne pas se presser pour dresser son jeune chien.
Le rêve serait d’avoir un chien styliste et performant à la fois. Mais c’est si rare de tout avoir, alors si on doit établir une priorité, « à la chasse il faut savoir être indulgent sur le style et apprécier l’efficacité. Le chien chasseur procurera toujours de la satisfaction et de l’émotion à son maître » J’ai encore présent à l’esprit, avec un plaisir durable, les quelques fins de matinées de ce début d’hiver venteux, où les bécasses étaient légères et se dérobaient malicieusement devant les chiens, d’être passé avec Corri (Pointer de 7 ans) derrière deux chasseurs et de lui avoir vu bloquer fermement deux oiseaux « tirables ». Dans ces moments je dois avouer que je ne me soucie peu de l’ampleur de la quête, du port de tête ou d’éventuel contrôle au sol. Le style devient secondaire et c’est l’efficacité que j’apprécie plus que tout.
Sans vouloir alimenter la rivalité entre les races de chiens, car il en est d’excellent dans toutes les races, je ne peux que constater, un peu plus chaque année, la raréfaction du Pointer dans le Massif Central. Je ne me permettrais pas de contester ce qu’affirme Carlo Rondinelli : « Sans le style, la race disparaît … » mais ce que je vérifie c’est que « Sans l’efficacité, les chasseurs se détournent d’une race de chien ». Alors peut-être comprendrez-vous mon plaidoyer pour le Pointer performant à la chasse. Performant signifie efficace et endurant. Le chasseur n’a que faire du chien qui brille par son galop, son port de tête et sa prise de terrain mais qui s’épuise sans trouver d’oiseaux. Afin que mes convictions ne restent pas qu’au stade des idées j’essaie de les concrétiser par mes options d’élevage qui font du tempérament chasseur, de l’efficacité à la chasse et de l’endurance des priorités. Pour essayer d’y parvenir j’unis des chiennes dotées naturellement du sens de la chasse, avec des étalons qui, par leurs qualités avérées, leur brio et leurs pedigrees concordants et complémentaires transmettront, peut-être, leurs qualités naturelles à leurs progénitures.
Constats et Enseignements

La chasse au chien d’arrêt est pour moi une tradition familiale. Le plus souvent j’ai fait naître mes chiens, je les ai toujours dressé et conduit. J’ai pu vérifier qu’il y avait d’excellents chiens dans diverses races mais ma préférence va au Pointer, particulièrement pour son caractère, son nez et ses qualités physiques exceptionnelles. Sur la cinquantaine de Pointers LOF que j’ai produit, une grande majorité a comblé mes attentes et celles des chasseurs qui en avaient fait l’acquisition. Seulement cinq ont été amenés en compétition. Quatre furent Trialer de Printemps et un gagna le Derby d’été. Je suis donc un très modeste éleveur amateur mais qui a compris depuis longtemps que la qualité des chiens d’arrêt destinés à une chasse sportive tenait, en partie, à la présence de grands trialers dans leur sang.
A la chasse, j’ai toujours été indulgent sur le style, surtout dans des biotopes difficiles, du moment que le chien se montrait endurant et efficace. Dans toutes les situations, la passion du chien, sa capacité à trouver et à arrêter fermement des oiseaux sauvages étaient et restent, à mes yeux, plus importantes que le style. Mais le tout est compatible et à rechercher particulièrement quand on veut se risquer à la compétition ou à élever de vrais Pointers.
Ce sont les chiens en bonne santé physique et mentale, typés qui allient qualités de chasse et style qui doivent reproduire afin de maintenir, ou d’améliorer, le niveau qualitatif de la race. Les autres peuvent s’abstenir.
Je fais le constat que je me suis trompé dans certains de mes choix d’élevage. Si les résultats en matière d’absence de tare (aspect primordial), de qualité morphologique, d’équilibre psychique nécessaire à la "dressabilité", de tempérament chasseur et de qualité de nez furent à la hauteur de mes attentes, au niveau du style j’ai connu des fortunes diverses (fouaillements). Je sais pour l’avoir vérifié, que si dans une lignée un défaut de style apparaît de façon récurrente sur quelques sujets, il est vain de persister. L’insatisfaction des résultats obtenus altère l’enthousiasme à élever et porte préjudice à la race du Pointer.
Les chiens chasseurs sans défauts de style sont très minoritaires. Ils sont les piliers de la race. La plupart ont dans leur pedigree plusieurs Champions de Travail sur gibier sauvage et surtout un maillage sans faille de femelles dotées de grandes qualités de chasse. Je suis convaincu, qu’en matière d’élevage, l’apport de la femelle est essentiel tout comme la complémentarité des caractéristiques des deux géniteurs.
A partir de ces constats et des enseignements que je peux en retirer, je vais essayer de repartir sur de nouvelles bases et dans quelques années, il se pourrait ou non que je recommence à produire des Pointers (le Pointer pouvant se passer de moi et pas le contraire). Animé par l’espoir de cette perspective je vais continuer à chasser avec des Pointers. S’ils sont typés, en bonne santé physique et mentale, dotés d’un pedigree rassurant, leur capacité à trouver et à arrêter des oiseaux sauvages restera le révélateur de leurs qualités et déterminera leur éventuelle aptitude à reproduire mais je ne ferai pas de concession sur leur style.
Le Pointer est une race qui s’accommode mal de la médiocrité.
A la chasse, j’ai toujours été indulgent sur le style, surtout dans des biotopes difficiles, du moment que le chien se montrait endurant et efficace. Dans toutes les situations, la passion du chien, sa capacité à trouver et à arrêter fermement des oiseaux sauvages étaient et restent, à mes yeux, plus importantes que le style. Mais le tout est compatible et à rechercher particulièrement quand on veut se risquer à la compétition ou à élever de vrais Pointers.
Ce sont les chiens en bonne santé physique et mentale, typés qui allient qualités de chasse et style qui doivent reproduire afin de maintenir, ou d’améliorer, le niveau qualitatif de la race. Les autres peuvent s’abstenir.
Je fais le constat que je me suis trompé dans certains de mes choix d’élevage. Si les résultats en matière d’absence de tare (aspect primordial), de qualité morphologique, d’équilibre psychique nécessaire à la "dressabilité", de tempérament chasseur et de qualité de nez furent à la hauteur de mes attentes, au niveau du style j’ai connu des fortunes diverses (fouaillements). Je sais pour l’avoir vérifié, que si dans une lignée un défaut de style apparaît de façon récurrente sur quelques sujets, il est vain de persister. L’insatisfaction des résultats obtenus altère l’enthousiasme à élever et porte préjudice à la race du Pointer.
Les chiens chasseurs sans défauts de style sont très minoritaires. Ils sont les piliers de la race. La plupart ont dans leur pedigree plusieurs Champions de Travail sur gibier sauvage et surtout un maillage sans faille de femelles dotées de grandes qualités de chasse. Je suis convaincu, qu’en matière d’élevage, l’apport de la femelle est essentiel tout comme la complémentarité des caractéristiques des deux géniteurs.
A partir de ces constats et des enseignements que je peux en retirer, je vais essayer de repartir sur de nouvelles bases et dans quelques années, il se pourrait ou non que je recommence à produire des Pointers (le Pointer pouvant se passer de moi et pas le contraire). Animé par l’espoir de cette perspective je vais continuer à chasser avec des Pointers. S’ils sont typés, en bonne santé physique et mentale, dotés d’un pedigree rassurant, leur capacité à trouver et à arrêter des oiseaux sauvages restera le révélateur de leurs qualités et déterminera leur éventuelle aptitude à reproduire mais je ne ferai pas de concession sur leur style.
Le Pointer est une race qui s’accommode mal de la médiocrité.
Le lien entre la Chasse et la Compétition

Le Grand Chien d’arrêt est celui qui, à la chasse ou en concours, domine ses congénères pour trouver et arrêter des oiseaux sauvages. Ce chien saura s'adapter à des biotopes variés et au comportement fluctuant des oiseaux. Si en plus de ces qualités, ce Chien est un raceur remarquable, alors il sera précieux de l'avoir dans le pédigree de ses chiens de chasse. Il est de Grands Chiens dans toutes les races. Chez le Pointer, March, Asso, Milton, Tibet, Ribot, Ronaldo, Hardy, Kaster, Tirano, Nino, Titan, Bill et Texas en sont des exemples.
Dans les pedigrees de mes chiennes de chasse il y a de prestigieux Champions de Travail. C’est pour cette raison qu'elles chassent convenablement mais aussi pour la raison que je les fais chasser et que je ne tire un oiseau que s'il a été fermement arrêté (et s'il est dans le quota de prélèvement autorisé). Je n’appartiens ni au camp des détracteurs de chiens de field, ni à celui de ceux qui ont du mépris pour les « simples chiens de chasse », mais j’ai pu, au fil des années expérimenter l’apport indispensable des grands Champions pour essayer d'améliorer les qualités de chasse de mes chiennes ou, au minimum, d'éviter que celles-ci déclinent à chaque génération.
Ma conception de l’élevage du Pointer est d’abord d’écarter les géniteurs qui courent plus qu’ils ne chassent ainsi que les nerveux ou les craintifs, de veiller à maintenir un équilibre entre les caractéristiques morphologiques (le type), la qualité de galop et la façon de prendre les points (le style) et une grande aptitude à chasser (qualité de nez, facilité à trouver, arrêt ferme et capacité d'adaptation).
Assuré du lien déterminant entre chasse et compétition, j’essaie pour améliorer mes chiennes, destinées à la chasse d'oiseaux sauvages, d’aller chercher l’étalon Champion de Travail d’exception, doté « de qualités stylistique et d’un rendement remarquable ».Je me penche sur les tableaux de résultats des concours de couples (GQ, QC, Bécassine, Bécasse, Montagne) et je repère les chiens qui se sont souvent classés. Ils sont peu nombreux et si le ratio des classements par rapport au nombre de présentation est élevé c’est que ce chien chasse remarquablement. Si le chien est très chasseur, il cumulera les classements au qualificatif « Excellent » et s’il est doté de style ce sont des CAC ou CACIT qu’il obtiendra.
Le choix de l’étalon dépend de la femelle avec la quelle je souhaite l’accoupler, de ses qualités, de ses insuffisances et des caractéristiques que j’espère améliorer. Il est indispensable qu'elle soit une excellente chasseuse dotée d'un caractère équilibré et d'une morphologie conforme au type de la race, sinon il n'y a pas d'intérêt à la faire reproduire. Il faudra veiller à la compatibilité et à la complémentarité des pedigrees ( pas de prise de risque avec de la consanguinité rapprochée). Il me paraît tout aussi nécessaire de voir de mes propres yeux l’étalon pressenti et de réviser mon choix si le chien ne correspond pas à mes attentes. Je prends aussi l'avis d'amis juges, éleveurs et chasseurs. La génétique a sa part d’aléatoire et c’est bien pour cette raison qu’il ne faut rien laisser au hasard, quitte à être pointilleux et conscient qu'on peut se tromper dans ses choix.
Il est de Grands Chiens dans toutes les races. Le POINTER permet de pratiquer toutes les chasses sportives. Il ne souffre pas de la comparaison avec d’autres races, bien au contraire, quand il est issu de lignées sélectionnées sur des critères d'équilibre, de Travail et de Chasse.
Dans les pedigrees de mes chiennes de chasse il y a de prestigieux Champions de Travail. C’est pour cette raison qu'elles chassent convenablement mais aussi pour la raison que je les fais chasser et que je ne tire un oiseau que s'il a été fermement arrêté (et s'il est dans le quota de prélèvement autorisé). Je n’appartiens ni au camp des détracteurs de chiens de field, ni à celui de ceux qui ont du mépris pour les « simples chiens de chasse », mais j’ai pu, au fil des années expérimenter l’apport indispensable des grands Champions pour essayer d'améliorer les qualités de chasse de mes chiennes ou, au minimum, d'éviter que celles-ci déclinent à chaque génération.
Ma conception de l’élevage du Pointer est d’abord d’écarter les géniteurs qui courent plus qu’ils ne chassent ainsi que les nerveux ou les craintifs, de veiller à maintenir un équilibre entre les caractéristiques morphologiques (le type), la qualité de galop et la façon de prendre les points (le style) et une grande aptitude à chasser (qualité de nez, facilité à trouver, arrêt ferme et capacité d'adaptation).
Assuré du lien déterminant entre chasse et compétition, j’essaie pour améliorer mes chiennes, destinées à la chasse d'oiseaux sauvages, d’aller chercher l’étalon Champion de Travail d’exception, doté « de qualités stylistique et d’un rendement remarquable ».Je me penche sur les tableaux de résultats des concours de couples (GQ, QC, Bécassine, Bécasse, Montagne) et je repère les chiens qui se sont souvent classés. Ils sont peu nombreux et si le ratio des classements par rapport au nombre de présentation est élevé c’est que ce chien chasse remarquablement. Si le chien est très chasseur, il cumulera les classements au qualificatif « Excellent » et s’il est doté de style ce sont des CAC ou CACIT qu’il obtiendra.
Le choix de l’étalon dépend de la femelle avec la quelle je souhaite l’accoupler, de ses qualités, de ses insuffisances et des caractéristiques que j’espère améliorer. Il est indispensable qu'elle soit une excellente chasseuse dotée d'un caractère équilibré et d'une morphologie conforme au type de la race, sinon il n'y a pas d'intérêt à la faire reproduire. Il faudra veiller à la compatibilité et à la complémentarité des pedigrees ( pas de prise de risque avec de la consanguinité rapprochée). Il me paraît tout aussi nécessaire de voir de mes propres yeux l’étalon pressenti et de réviser mon choix si le chien ne correspond pas à mes attentes. Je prends aussi l'avis d'amis juges, éleveurs et chasseurs. La génétique a sa part d’aléatoire et c’est bien pour cette raison qu’il ne faut rien laisser au hasard, quitte à être pointilleux et conscient qu'on peut se tromper dans ses choix.
Il est de Grands Chiens dans toutes les races. Le POINTER permet de pratiquer toutes les chasses sportives. Il ne souffre pas de la comparaison avec d’autres races, bien au contraire, quand il est issu de lignées sélectionnées sur des critères d'équilibre, de Travail et de Chasse.
Standard de Travail du Pointer

(Honey au galop sur le Causse)
"L'essentiel c'est qu'il chasse mais le style n'est pas à négliger"
« Toutes ses facultés doivent converger vers un seul but : Chercher et trouver le gibier avec Style et Passion.
La facilité et l’élégance de ses allures lui donnent un galop allongé, rapide, avec un rythme constant et des déplacements en lignes droites.
L’encolure doit apparaître bien dégagée des épaules et tendue.
La tête est portée au-dessus de la ligne de dos, la ligne de chanfrein légèrement relevée. D’un regard attentif, il scrute le terrain loin devant pour l’utiliser avec intelligence et exprimer sa passion de la chasse.
Les membres antérieurs doivent aller chercher leur appui sur le sol le plus loin possible en avant. Dans leur jeté, ils montent vers la position horizontale permettant ainsi une foulée maximum.
Le mouvement doit être ample, délié et harmonieux.
De profil, on voit le tronc osciller légèrement, mais la ligne de dos reste droite et tendue, seul le rein s’infléchit vers le bas et se détend tel un ressort tandis que les postérieurs se projettent au maximum en arrière dans un élan puissant.
Le fouet sera porté dans le prolongement du rein, jamais au dessus et dans le galop rectiligne, il peut osciller légèrement de haut en bas.
La Quête bien en appuie sur le vent, elle est croisée avec des lacets amples et rectilignes (en fonction du terrain).
Dans des conditions idéales, lorsqu’il perçoit une émanation, il quitte brutalement sa quête pour remonter rapidement dans le vent avec décision et autorité et finir par un Arrêt subit, brusque, comme s’il avait heurté une barrière invisible.
La perception de cette émanation doit se traduire par une réaction dont la soudaineté exprime la violence.
Dans cet arrêt brutal et soudain, il apparaît dressé, sculptural, le cou tendu, la tête dans le prolongement ou au-dessus de la ligne de dos, le chanfrein horizontal ou bien montant, les narines dilatées, le regard fulgurant, les oreilles remontées au maximum, les muscles bandés et saillants, un membre antérieur souvent replié ou un membre postérieur tendu très en arrière. Il reste ainsi figé avec une expression de certitude absolue. Si le gibier tente de piéter, il l’indique en se redressant encore plus, remontant le chanfrein pour ne pas perdre l’émanation. Toutefois pour un arrêt de surprise, une autre attitude sera tolérée à condition que le chanfrein soit bien haut dans la direction du gibier. Dans tous les autres cas un arrêt couché interdit l’attribution du qualificatif Excellent.
Son Coulé avide, décisif et dominateur, pourra s’exprimer aussi par une succession d’arrêts saccadés typiques de la race.
Dans l’arrêt à patron, l’arrêt doit être pris avec la même autorité (quoique dans une position moins tendue) par le chien qui voit à l’improviste son compagnon déjà à l’arrêt lorsqu’ils sont proches l’un de l’autre ; s’ils sont éloignés, l’arrêt à patron pourra être précédé d’un bref coulé. »
Ce texte extrait du « Standard de Travail du Pointer » fait apparaître quelques éléments majeurs concernant le Style du Pointer mais il me paraît essentiel de souligner que le Pointer doit "exprimer sa passion de la chasse". La lecture de ce document de référence nous conduit à ne pas attendre ni rechercher pour nos Pointers un port de chanfrein qui regarde les étoiles, car cette attitude nuirait à la rectitude de la ligne de dos et limiterait l’amplitude de mouvement des membres antérieurs. Il nous invite à ne pas se laisser illusionner par les galops répétitifs qui donnent une illusion de rapidité mais conduisent à la fatigue prématurée du chien. Les détracteurs du Style diront « l’essentiel c’est qu’il chasse, tout le reste c’est du baratin ». Je suis presque d’accord avec eux « l’essentiel c’est qu’il chasse » mais avec un mouvement « ample, délié et harmonieux » votre Pointer se fatiguera moins et de ce fait chassera plus longtemps. Le style n'est donc pas à négliger.
La facilité et l’élégance de ses allures lui donnent un galop allongé, rapide, avec un rythme constant et des déplacements en lignes droites.
L’encolure doit apparaître bien dégagée des épaules et tendue.
La tête est portée au-dessus de la ligne de dos, la ligne de chanfrein légèrement relevée. D’un regard attentif, il scrute le terrain loin devant pour l’utiliser avec intelligence et exprimer sa passion de la chasse.
Les membres antérieurs doivent aller chercher leur appui sur le sol le plus loin possible en avant. Dans leur jeté, ils montent vers la position horizontale permettant ainsi une foulée maximum.
Le mouvement doit être ample, délié et harmonieux.
De profil, on voit le tronc osciller légèrement, mais la ligne de dos reste droite et tendue, seul le rein s’infléchit vers le bas et se détend tel un ressort tandis que les postérieurs se projettent au maximum en arrière dans un élan puissant.
Le fouet sera porté dans le prolongement du rein, jamais au dessus et dans le galop rectiligne, il peut osciller légèrement de haut en bas.
La Quête bien en appuie sur le vent, elle est croisée avec des lacets amples et rectilignes (en fonction du terrain).
Dans des conditions idéales, lorsqu’il perçoit une émanation, il quitte brutalement sa quête pour remonter rapidement dans le vent avec décision et autorité et finir par un Arrêt subit, brusque, comme s’il avait heurté une barrière invisible.
La perception de cette émanation doit se traduire par une réaction dont la soudaineté exprime la violence.
Dans cet arrêt brutal et soudain, il apparaît dressé, sculptural, le cou tendu, la tête dans le prolongement ou au-dessus de la ligne de dos, le chanfrein horizontal ou bien montant, les narines dilatées, le regard fulgurant, les oreilles remontées au maximum, les muscles bandés et saillants, un membre antérieur souvent replié ou un membre postérieur tendu très en arrière. Il reste ainsi figé avec une expression de certitude absolue. Si le gibier tente de piéter, il l’indique en se redressant encore plus, remontant le chanfrein pour ne pas perdre l’émanation. Toutefois pour un arrêt de surprise, une autre attitude sera tolérée à condition que le chanfrein soit bien haut dans la direction du gibier. Dans tous les autres cas un arrêt couché interdit l’attribution du qualificatif Excellent.
Son Coulé avide, décisif et dominateur, pourra s’exprimer aussi par une succession d’arrêts saccadés typiques de la race.
Dans l’arrêt à patron, l’arrêt doit être pris avec la même autorité (quoique dans une position moins tendue) par le chien qui voit à l’improviste son compagnon déjà à l’arrêt lorsqu’ils sont proches l’un de l’autre ; s’ils sont éloignés, l’arrêt à patron pourra être précédé d’un bref coulé. »
Ce texte extrait du « Standard de Travail du Pointer » fait apparaître quelques éléments majeurs concernant le Style du Pointer mais il me paraît essentiel de souligner que le Pointer doit "exprimer sa passion de la chasse". La lecture de ce document de référence nous conduit à ne pas attendre ni rechercher pour nos Pointers un port de chanfrein qui regarde les étoiles, car cette attitude nuirait à la rectitude de la ligne de dos et limiterait l’amplitude de mouvement des membres antérieurs. Il nous invite à ne pas se laisser illusionner par les galops répétitifs qui donnent une illusion de rapidité mais conduisent à la fatigue prématurée du chien. Les détracteurs du Style diront « l’essentiel c’est qu’il chasse, tout le reste c’est du baratin ». Je suis presque d’accord avec eux « l’essentiel c’est qu’il chasse » mais avec un mouvement « ample, délié et harmonieux » votre Pointer se fatiguera moins et de ce fait chassera plus longtemps. Le style n'est donc pas à négliger.
La part de l'héritage génétique

Prédisposition génétique et/ou action exercée par l’homme
« Tu te souviens du petit Pointer noir et blanc que j’ai acheté à élevage de « Làs des Zas ». C’est un élevage prestigieux, qui a produit de nombreux champions. Et bien ce chien a maintenant presque deux ans et franchement il n’est pas terrible. Pourtant je crois que je m’en suis bien occupé. Je lui ai fait voir des oiseaux. Je ne comprends pas, il a un bon pedigree et ses parents sont d’excellents chiens de travail»
Nous sommes bien obligés de reconnaître que ce type de mésaventure arrive parfois et même plus souvent qu’on ne le souhaiterait quand on est éleveur et qu’on fait son possible pour produire des chiens dotés de qualités naturelles, qui répondent aux attentes des utilisateurs potentiels.
Malgré une démarche sélective, la génétique a sa part d’aléatoire et la probabilité de réussite absolue n’existe pas. Il est tout de même incontestable qu’une sélection génétique méthodique et durable limite considérablement ce genre de désagrément. La génétique a sa part de responsabilité mais nous sommes en droit de nous poser la question : « Est-ce que le maître a fait ce qu’il fallait ou plutôt est-ce que le maître n’a pas commis quelques erreurs, pour que ce chien d’excellente lignée ne concrétise pas son héritage génétique ? »
Il existe un autre domaine, qui est celui de la dysplasie coxo-fémorale, où la question de la part de la prédisposition génétique et de celle de l’action exercée par le maître doit être posée. En effet, en matière de dysplasie, il est utile de savoir que si le facteur génétique est déterminant, il n’est pas le seul paramètre à considérer, sinon comment expliquer qu’à travers le monde, certaines races qui étaient indemne de dysplasie il y a une quinzaine d’années, seraient touchées aujourd’hui. Quel serait le facteur déclenchant ? Certes, la conduite d’une sélection à partir d’ascendants dotés de hanches certifiées « A » est déterminante pour espérer produire des chiens dotés de bonnes hanches. Cette attention incombe au naisseur mais d’autres facteurs sont à prendre en compte et relèvent de la responsabilité de l’acquéreur. Ce dernier devra être vigilant, pendant la phase de croissance, à :
. Alimenter son chiot avec un aliment de qualité, dont les dosages de protéine et de calcium sont adapté, sans excès, aux besoins du chiot, en évitant le surpoids et la croissance rapide.
. Ne pas imposer à son jeune chien des contraintes physiques que son jeune squelette en cours d’ossification ne peut pas supporter (sorties trop longues, courses intenses en couple avec un chien adulte, quêtes sur des sols accidentés tels que des labours profonds, …). Le critère de 5 mn de sortie par mois d'âge peut constituer un repère utile, jusqu'à l'âge de 12 mois.
. Eliminer les sols manquant d’adhérence, tel que certains carrelages lisses.
De ces trois facteurs, celui sur lequel il serait utile de se pencher est celui de l’alimentation. L’emploi du conditionnel s’explique par le fait que nous sommes dans le domaine de la supposition pour ne pas dire de la suspicion car aucune recherche scientifique n’a été conduite et surtout portée à la connaissance du public, à ce jour. En effet, aucun fabricant d’aliment n’aurait intérêt à s’engager sur cette voie. Le risque éventuel d’aboutir au constat que les aliments industriels auraient une part déterminante dans l’évolution de la dysplasie entamerait la prospérité qu’ils connaissent depuis la moitié du XXe siècle, en transformant, en valorisant les résidus de l’industrie agro-alimentaire et en les associant à de belles images de beaux chiens en bonne santé qui galopent harmonieusement dans de beaux paysages sur de belles musiques.
Il serait intéressant et peut-être utile de connaître la proportion de chiens dysplasiques chez les rares propriétaires qui préparent eux-mêmes la nourriture de leur chien à partir de produits frais (viandes, fruits, légumes, céréales, graisse, jaune d’œuf, huile végétale) en évitant de les chauffer à de très hautes températures. Ont-ils autant ou bien ont-ils moins de soucis de dysplasie ? Le doute subsiste mais il est certain qu’un chiot de lignée sélectionnée sur le critère de « dysplasie A » peut voir ses bonnes petites hanches dégradées par une mauvaise alimentation. Parlez-en avec ceux qui se sont risqué, dans un souci d’économies, à nourrir leurs chiots avec des aliments bas de gamme, dont la composition est proche de ceux destinés à l’élevage de cochons. Chacun à son niveau doit assumer sa responsabilité en se donnant les moyens qui s’imposent. Il est incontestable que la génétique est déterminante mais ce qu'elle induit peut être amplifié par une mauvaise alimentation et des contraintes physique précoces et inadaptées.
Pour renforcer la probabilité d’avoir un chien doté de bonnes hanches, il est nécessaire de le choisir dans des lignées où les ascendants sont certifiés « Dys A », de nourrir son chiot de façon cohérente et lui donner le temps de grandir et en limitant les contraintes physiques pendant la phase de croissance. Tant au niveau des qualités de travail que de celle des articulations coxo-fémorales, l’action exercée par l’homme sur le chien peut sublimer son potentiel génétique ou, au contraire, ne pas lui permettre de se concrétiser dans sa pleine mesure et même parfois le contrarier totalement.
Nous sommes bien obligés de reconnaître que ce type de mésaventure arrive parfois et même plus souvent qu’on ne le souhaiterait quand on est éleveur et qu’on fait son possible pour produire des chiens dotés de qualités naturelles, qui répondent aux attentes des utilisateurs potentiels.
Malgré une démarche sélective, la génétique a sa part d’aléatoire et la probabilité de réussite absolue n’existe pas. Il est tout de même incontestable qu’une sélection génétique méthodique et durable limite considérablement ce genre de désagrément. La génétique a sa part de responsabilité mais nous sommes en droit de nous poser la question : « Est-ce que le maître a fait ce qu’il fallait ou plutôt est-ce que le maître n’a pas commis quelques erreurs, pour que ce chien d’excellente lignée ne concrétise pas son héritage génétique ? »
Il existe un autre domaine, qui est celui de la dysplasie coxo-fémorale, où la question de la part de la prédisposition génétique et de celle de l’action exercée par le maître doit être posée. En effet, en matière de dysplasie, il est utile de savoir que si le facteur génétique est déterminant, il n’est pas le seul paramètre à considérer, sinon comment expliquer qu’à travers le monde, certaines races qui étaient indemne de dysplasie il y a une quinzaine d’années, seraient touchées aujourd’hui. Quel serait le facteur déclenchant ? Certes, la conduite d’une sélection à partir d’ascendants dotés de hanches certifiées « A » est déterminante pour espérer produire des chiens dotés de bonnes hanches. Cette attention incombe au naisseur mais d’autres facteurs sont à prendre en compte et relèvent de la responsabilité de l’acquéreur. Ce dernier devra être vigilant, pendant la phase de croissance, à :
. Alimenter son chiot avec un aliment de qualité, dont les dosages de protéine et de calcium sont adapté, sans excès, aux besoins du chiot, en évitant le surpoids et la croissance rapide.
. Ne pas imposer à son jeune chien des contraintes physiques que son jeune squelette en cours d’ossification ne peut pas supporter (sorties trop longues, courses intenses en couple avec un chien adulte, quêtes sur des sols accidentés tels que des labours profonds, …). Le critère de 5 mn de sortie par mois d'âge peut constituer un repère utile, jusqu'à l'âge de 12 mois.
. Eliminer les sols manquant d’adhérence, tel que certains carrelages lisses.
De ces trois facteurs, celui sur lequel il serait utile de se pencher est celui de l’alimentation. L’emploi du conditionnel s’explique par le fait que nous sommes dans le domaine de la supposition pour ne pas dire de la suspicion car aucune recherche scientifique n’a été conduite et surtout portée à la connaissance du public, à ce jour. En effet, aucun fabricant d’aliment n’aurait intérêt à s’engager sur cette voie. Le risque éventuel d’aboutir au constat que les aliments industriels auraient une part déterminante dans l’évolution de la dysplasie entamerait la prospérité qu’ils connaissent depuis la moitié du XXe siècle, en transformant, en valorisant les résidus de l’industrie agro-alimentaire et en les associant à de belles images de beaux chiens en bonne santé qui galopent harmonieusement dans de beaux paysages sur de belles musiques.
Il serait intéressant et peut-être utile de connaître la proportion de chiens dysplasiques chez les rares propriétaires qui préparent eux-mêmes la nourriture de leur chien à partir de produits frais (viandes, fruits, légumes, céréales, graisse, jaune d’œuf, huile végétale) en évitant de les chauffer à de très hautes températures. Ont-ils autant ou bien ont-ils moins de soucis de dysplasie ? Le doute subsiste mais il est certain qu’un chiot de lignée sélectionnée sur le critère de « dysplasie A » peut voir ses bonnes petites hanches dégradées par une mauvaise alimentation. Parlez-en avec ceux qui se sont risqué, dans un souci d’économies, à nourrir leurs chiots avec des aliments bas de gamme, dont la composition est proche de ceux destinés à l’élevage de cochons. Chacun à son niveau doit assumer sa responsabilité en se donnant les moyens qui s’imposent. Il est incontestable que la génétique est déterminante mais ce qu'elle induit peut être amplifié par une mauvaise alimentation et des contraintes physique précoces et inadaptées.
Pour renforcer la probabilité d’avoir un chien doté de bonnes hanches, il est nécessaire de le choisir dans des lignées où les ascendants sont certifiés « Dys A », de nourrir son chiot de façon cohérente et lui donner le temps de grandir et en limitant les contraintes physiques pendant la phase de croissance. Tant au niveau des qualités de travail que de celle des articulations coxo-fémorales, l’action exercée par l’homme sur le chien peut sublimer son potentiel génétique ou, au contraire, ne pas lui permettre de se concrétiser dans sa pleine mesure et même parfois le contrarier totalement.
Elevage et Sélection du Pointer de Chasse.

Depuis que je chasse avec des Pointers issus d’ascendants sélectionnés, par d’autres et par moi-même, sur certaines qualités morphologiques (pieds, croupe, angulation) et sur les qualités de « Travail », mes chiennes sont, à des niveaux différents, de convenables chasseuses, endurantes sur des terrains difficiles. Elles sont belles à voir mais leur expression de race apparaît pleinement quand elles sont en action de chasse. Dotées de grands moyens physiques, toutes reçoivent l’indispensable dressage pour qu’elles puissent exprimer leur passion pour la chasse et leurs qualités naturelles de prise de terrain tout en restant au contact de leur conducteur.
S’il arrive que le Pointer soit critiqué pour « avoir plus la tête à courir qu’à chasser », il est plus rare qu’il lui soit reproché de chasser mais de ne pas courir car l’injection régulière de chiens de Grande Quête, dans de nombreuses lignées, a limité cette dérive. De plus la tentation d’essayer de fixer le phantasmatique « gène bécassier » n’a pas trop égaré les éleveurs. Le recul montre que ceux qui ont eu d’une part la sagesse d’exclure de la reproduction les chiens craintifs, hypernerveux ou dotés de hanches invalidantes et d’autre part la clairvoyance de tisser des pedigrees mêlant des valeurs sûres comme Asso, Sernos, Ippocrate, Ippocampo, Ardito, Carridi, Julio, Milton, Tibet, Ix, Nino, Nérak, Norka, Nana, Guiseppe, Titan, Texas … ont trouvé un compromis, certes fragile et provisoire, entre chasse, passion, équilibre mental, galop, approche des oiseaux et fermeté d’arrêt. Ils proposent aujourd’hui des produits potentiellement chasseurs et dotés d’un style convenable. Il restera ensuite à l’acquéreur du chiot à exercer un conditionnement adapté qui aura une part déterminante dans le fait que le chien sera plutôt chasseur, plutôt galopeur ou alliera les deux.
« Et la beauté dans tout ça », me direz-vous. Les chiens qui figurent sur les deux tableaux de la beauté et du travail sont des chiens intéressants pour l’élevage. Ils sont probablement à rechercher. Certains grands « raceurs », qui ont contribué à l’amélioration et au prestige de la race, ont à la fois transmis leurs qualités de chiens de travail et amélioré la morphologie de leurs descendants. Par contre, les chiens omniprésents en exposition qui ne figurent jamais sur les palmarès de travail sont probablement à éviter. L’emploi du terme « probablement » se justifie car l’élevage sélectif se situe dans le champ de la probabilité génétique. Autrement dit : « rien n’est sûr ».
Rien n’est sûr mais tout de même, quel éleveur de Pointer de travail, voulant essayer d’améliorer la morphologie de ses produits, prendrait le risque d’utiliser comme étalon certains chiens bardés de CACB ou IB qui n’ont pas réussi à faire valider leur titre de beauté par un ou deux petits classements en travail ? Ces observations confirment que « la beauté n’est pas essentielle pour un chien de travail. Elle est complémentaire ». Le Pointer qui ne serait que beau, et il y en a, n’a aucun intérêt pour l’amélioration de la race.
Elever, c’est faire de la sélection. Sélectionner, c’est essayer de conserver ce qui est bon et écarter ce qui ne l’est pas. Un élevage sélectif a pour unique but de contribuer à la pérennité du Pointer, du vrai Pointer, de celui qui est capable de faire ce pourquoi il a été conçu : « Chasser ». Chasser efficacement des oiseaux sauvages dans des biotopes variés mais « Chasser, dans le style de sa race ».
S’il arrive que le Pointer soit critiqué pour « avoir plus la tête à courir qu’à chasser », il est plus rare qu’il lui soit reproché de chasser mais de ne pas courir car l’injection régulière de chiens de Grande Quête, dans de nombreuses lignées, a limité cette dérive. De plus la tentation d’essayer de fixer le phantasmatique « gène bécassier » n’a pas trop égaré les éleveurs. Le recul montre que ceux qui ont eu d’une part la sagesse d’exclure de la reproduction les chiens craintifs, hypernerveux ou dotés de hanches invalidantes et d’autre part la clairvoyance de tisser des pedigrees mêlant des valeurs sûres comme Asso, Sernos, Ippocrate, Ippocampo, Ardito, Carridi, Julio, Milton, Tibet, Ix, Nino, Nérak, Norka, Nana, Guiseppe, Titan, Texas … ont trouvé un compromis, certes fragile et provisoire, entre chasse, passion, équilibre mental, galop, approche des oiseaux et fermeté d’arrêt. Ils proposent aujourd’hui des produits potentiellement chasseurs et dotés d’un style convenable. Il restera ensuite à l’acquéreur du chiot à exercer un conditionnement adapté qui aura une part déterminante dans le fait que le chien sera plutôt chasseur, plutôt galopeur ou alliera les deux.
« Et la beauté dans tout ça », me direz-vous. Les chiens qui figurent sur les deux tableaux de la beauté et du travail sont des chiens intéressants pour l’élevage. Ils sont probablement à rechercher. Certains grands « raceurs », qui ont contribué à l’amélioration et au prestige de la race, ont à la fois transmis leurs qualités de chiens de travail et amélioré la morphologie de leurs descendants. Par contre, les chiens omniprésents en exposition qui ne figurent jamais sur les palmarès de travail sont probablement à éviter. L’emploi du terme « probablement » se justifie car l’élevage sélectif se situe dans le champ de la probabilité génétique. Autrement dit : « rien n’est sûr ».
Rien n’est sûr mais tout de même, quel éleveur de Pointer de travail, voulant essayer d’améliorer la morphologie de ses produits, prendrait le risque d’utiliser comme étalon certains chiens bardés de CACB ou IB qui n’ont pas réussi à faire valider leur titre de beauté par un ou deux petits classements en travail ? Ces observations confirment que « la beauté n’est pas essentielle pour un chien de travail. Elle est complémentaire ». Le Pointer qui ne serait que beau, et il y en a, n’a aucun intérêt pour l’amélioration de la race.
Elever, c’est faire de la sélection. Sélectionner, c’est essayer de conserver ce qui est bon et écarter ce qui ne l’est pas. Un élevage sélectif a pour unique but de contribuer à la pérennité du Pointer, du vrai Pointer, de celui qui est capable de faire ce pourquoi il a été conçu : « Chasser ». Chasser efficacement des oiseaux sauvages dans des biotopes variés mais « Chasser, dans le style de sa race ».
Des Chiens et des Hommes

Conditionnement précoce : Eté 1955. Une photo d’un petit garçon d'un an et demi, assis dans sa poussette. C’est moi. A mes pieds est couché un Pointer Noir et Blanc. Il s’appelle Fino. C’est le chien de mon grand-père. Toute mon enfance j’entendrai conter les exploits de Fino sur les perdreaux rouges du « Pied de Guye » et les bécassines de « Saint-Félix ».
Chasse : 10 septembre 1970 je fais ma première ouverture de la chasse sur des faisans sauvages avec Miss mon Epagneul breton. Je ramène deux faisans et une pintade (elle était avec les faisans et la ferme la plus proche était à 3 km. Je vous assure que ça vole comme un faisan et puis ça a le même goût).
Affixe : 14 janvier 1988 mon Affixe « du Bois d’Ubac » est enregistré sous le N° 120431. Une portée d’Epagneul Bretons, avec des parents Keranlouan, allait naître.
Adhésion au club : Juin 1989, je chasse avec des Epagneuls bretons mais j’adhère au Pointer Club. Cette année-là Vicomte du Bois de Moun, conduit par J. Condado, domine la Grande Quête en gagnant la Coupe d’Europe, le Championnat d’Europe et de France. En quête chasse J.C Piat avec Vava de la Lembaz, P. Teulières avec Bing d’Embarran et Assise de la Garenne d’Armagnac, E. Bourgeois avec Babette, Bianca et Astra du Vivier du Fieux se distinguent au plus haut niveau.
Ma 1ere Pointer : Octobre 1990, recommandé par Gilles Scarsi, je me rends à Alessandria à l’élevage « della Cisa ». Dans ce sanctuaire du Pointer, un accueil très courtois m'est réservé par Pino Dellatorre. Je voulais un mâle mais je reviens avec Zita. C'est une fille de Népal del Vento et de Quina delle Cisa. Elle concrétise l'union des deux plus grands élevages du moment; un rêve pour moi. Difficile à dresser car dotée d'un fort caractère, elle allait devenir une redoutable bécassière. Après une portée où presque tous les chiots sont prognathes je décide, à tort, de cesser toute production avec cette lice. Elle avait dans ses ascendants, paraît-il, quelques aïeules à la dentition chahuteuse. Je découvrirai, bien trop tard, que le prognathisme venait tout autant de la mère de l'étalon qui avait été confirmée malgré une mâchoire de boxer. Cette malencontreuse expérience m'aura appris, qu'en matière d'élevage, unir deux chiens sur leur seul critère de qualité de chasse ne suffit pas. Si les qualités se transmettent, les défauts aussi, et les racines de ceux-ci peuvent remonter assez loin dans la généalogie. Produire des chiens de qualité exige de connaître les ascendants en les ayant vu de près, en étant objectif quant aux qualités et aux défauts des parents, en limitant tout risque de transmission potentielle d'une quelconque tare (prognathisme, dysplasie, chien peureux ...), en se fixant un point à améliorer dans la descendance et en ne limitant pas son choix de l'étalon à l'affixe de prestige qui l'auréole ou le titre de travail qui l'honore.
Mon 1er Field Pointer : 22 août 1992, je présente pour la première fois un Pointer en Field. C’est en montagne au Col du Puymorens. La montagne est belle mais les perdreaux sont rares. Zita sera reprise et elle n’aura pas d’occasion. Seule Dana de la Mazorra conduite par J.M. Lafond se classe.
Délégué : Mai 1998, deux beaux chiens de Travail, Mirco du Bois d’Aldebaran et Muchka des Buveurs d’Air, remportent la Nationale d’élevage. Je deviens délégué du Pointer Club de l’Aveyron. C’est un honneur, une responsabilité mais pas une charge. J’essaie de mettre en application les consignes du comité datant du 9 octobre 1992 :
« Le délégué du Pointer Club doit : Être d’abord utilisateur de Pointer à la chasse. Connaître les principaux élevages français primés en field ou en exposition. Avoir présenté en field ou en exposition. Avoir l’esprit de club, cordial et sportif, nécessaire à l’ambiance que nous voulons créer. Il est l’antenne du Club … »
TAN et Sélection : 21 juillet 2002, j’organise pour la première fois le TAN et la Sélection pour la région Midi-Pyrénées, sur le Causse Comtal, à Lioujas en Aveyron. Depuis, deux autres manifestations ont eu lieu sur ce même causse, l’une en juillet 97 et l’autre le 30 juillet 2011. Cette dernière est la plus aboutie, tant au niveau de l’organisation que de la qualité des chiens présentés et de l’état d’esprit cordial dont ont fait preuves tous les participants.
Fait marquant : Juillet 2004 et 2005, je participe à la « Sarrantaise », journée d’initiation au dressage conçue et organisée par Claude Faucon et Gilles Scarsi. Pendant deux matinées j’ai eu le privilège de côtoyer Nicolas Bonneterre la première année et Jean-Claude Piat la seconde. J’ai pu mesurer leur capacité à analyser en très peu de temps les qualités et les défauts d’un chien. J’ai vu, dans les deux ou trois heures qui ont suivies, mes chiennes Saïga et Vanille progresser, grâce à des conseils et des interventions judicieuses de la part de ces professionnels de talent qui savent être pédagogues. Le petit amateur que je suis a définitivement du respect et de l’humilité face à ces grands dresseurs professionnels (auxquels dans notre région il faut ajouter Raymond et Patrick Teulières) qui, de façon constante, depuis des années, avec des chiens différents, glanes des succès dans toutes les épreuves.
Les Pointers qui ont marqué mon esprit :
. Diana du Bois de Moun pour ses allures de rêve. (conduite par José Condado)
. Jonas du Bois des Perches en Quête de chasse Couple pour sa redoutable efficacité et l’impression qu’il donnait de dominer son sujet : c’est sûr qu’il allait trouver des perdreaux et les bloquer. (conduit par Nicolas Bonneterre)
. Tchao des Landes du Pech pour ses allures (galop fluide, sortie d’encolure, jeté d'antérieurs) et sa capacité d’adaptation à chasser sur des terrains qu’elle ne connaît pas.
. Récemment, Etoile du Gouyre, belle chienne noire de deux ans, parfaite dans tous les registres de la quête de chasse (conduite par Patrick Teulières)
. Deux chiens de grande Quête très chasseurs: Nino et Texas.
. Mes chiens de chasse avec une mention particulière pour Zita, pour son mental et sa faculté à trouver les oiseaux et peut-être Jina qui dès l'age de 6 mois montre de belles qualités sur des oiseaux sauvages.
Des rencontres humaines respectueuses, cordiales ou amicales : Je ne prendrai pas le risque de les énumérer, par crainte d’en oublier, mais le Pointer me donne le bonheur de rencontrer de nombreuses personnes authentiques et chaleureuses, animés par la passion de ce chien qui constitue une formidable médiation aux relations humaines de qualité.
L'avenir: L'avenir de mes Pointers s'appelle Jina. C'est la fille d'Honey et de Boss.Elle a eu 6 mois à l'ouverture 2014.Elle me plaît beaucoup, tant au niveau de son caractère que de sa qualité de chasse. Son pedigree est un "tricotage" de Ribot, Ronaldo, Milton et Tibet. Mais elle n'a que neuf mois et il faut la laisser mûrir patiemment.
Affixe : 14 janvier 1988 mon Affixe « du Bois d’Ubac » est enregistré sous le N° 120431. Une portée d’Epagneul Bretons, avec des parents Keranlouan, allait naître.
Adhésion au club : Juin 1989, je chasse avec des Epagneuls bretons mais j’adhère au Pointer Club. Cette année-là Vicomte du Bois de Moun, conduit par J. Condado, domine la Grande Quête en gagnant la Coupe d’Europe, le Championnat d’Europe et de France. En quête chasse J.C Piat avec Vava de la Lembaz, P. Teulières avec Bing d’Embarran et Assise de la Garenne d’Armagnac, E. Bourgeois avec Babette, Bianca et Astra du Vivier du Fieux se distinguent au plus haut niveau.
Ma 1ere Pointer : Octobre 1990, recommandé par Gilles Scarsi, je me rends à Alessandria à l’élevage « della Cisa ». Dans ce sanctuaire du Pointer, un accueil très courtois m'est réservé par Pino Dellatorre. Je voulais un mâle mais je reviens avec Zita. C'est une fille de Népal del Vento et de Quina delle Cisa. Elle concrétise l'union des deux plus grands élevages du moment; un rêve pour moi. Difficile à dresser car dotée d'un fort caractère, elle allait devenir une redoutable bécassière. Après une portée où presque tous les chiots sont prognathes je décide, à tort, de cesser toute production avec cette lice. Elle avait dans ses ascendants, paraît-il, quelques aïeules à la dentition chahuteuse. Je découvrirai, bien trop tard, que le prognathisme venait tout autant de la mère de l'étalon qui avait été confirmée malgré une mâchoire de boxer. Cette malencontreuse expérience m'aura appris, qu'en matière d'élevage, unir deux chiens sur leur seul critère de qualité de chasse ne suffit pas. Si les qualités se transmettent, les défauts aussi, et les racines de ceux-ci peuvent remonter assez loin dans la généalogie. Produire des chiens de qualité exige de connaître les ascendants en les ayant vu de près, en étant objectif quant aux qualités et aux défauts des parents, en limitant tout risque de transmission potentielle d'une quelconque tare (prognathisme, dysplasie, chien peureux ...), en se fixant un point à améliorer dans la descendance et en ne limitant pas son choix de l'étalon à l'affixe de prestige qui l'auréole ou le titre de travail qui l'honore.
Mon 1er Field Pointer : 22 août 1992, je présente pour la première fois un Pointer en Field. C’est en montagne au Col du Puymorens. La montagne est belle mais les perdreaux sont rares. Zita sera reprise et elle n’aura pas d’occasion. Seule Dana de la Mazorra conduite par J.M. Lafond se classe.
Délégué : Mai 1998, deux beaux chiens de Travail, Mirco du Bois d’Aldebaran et Muchka des Buveurs d’Air, remportent la Nationale d’élevage. Je deviens délégué du Pointer Club de l’Aveyron. C’est un honneur, une responsabilité mais pas une charge. J’essaie de mettre en application les consignes du comité datant du 9 octobre 1992 :
« Le délégué du Pointer Club doit : Être d’abord utilisateur de Pointer à la chasse. Connaître les principaux élevages français primés en field ou en exposition. Avoir présenté en field ou en exposition. Avoir l’esprit de club, cordial et sportif, nécessaire à l’ambiance que nous voulons créer. Il est l’antenne du Club … »
TAN et Sélection : 21 juillet 2002, j’organise pour la première fois le TAN et la Sélection pour la région Midi-Pyrénées, sur le Causse Comtal, à Lioujas en Aveyron. Depuis, deux autres manifestations ont eu lieu sur ce même causse, l’une en juillet 97 et l’autre le 30 juillet 2011. Cette dernière est la plus aboutie, tant au niveau de l’organisation que de la qualité des chiens présentés et de l’état d’esprit cordial dont ont fait preuves tous les participants.
Fait marquant : Juillet 2004 et 2005, je participe à la « Sarrantaise », journée d’initiation au dressage conçue et organisée par Claude Faucon et Gilles Scarsi. Pendant deux matinées j’ai eu le privilège de côtoyer Nicolas Bonneterre la première année et Jean-Claude Piat la seconde. J’ai pu mesurer leur capacité à analyser en très peu de temps les qualités et les défauts d’un chien. J’ai vu, dans les deux ou trois heures qui ont suivies, mes chiennes Saïga et Vanille progresser, grâce à des conseils et des interventions judicieuses de la part de ces professionnels de talent qui savent être pédagogues. Le petit amateur que je suis a définitivement du respect et de l’humilité face à ces grands dresseurs professionnels (auxquels dans notre région il faut ajouter Raymond et Patrick Teulières) qui, de façon constante, depuis des années, avec des chiens différents, glanes des succès dans toutes les épreuves.
Les Pointers qui ont marqué mon esprit :
. Diana du Bois de Moun pour ses allures de rêve. (conduite par José Condado)
. Jonas du Bois des Perches en Quête de chasse Couple pour sa redoutable efficacité et l’impression qu’il donnait de dominer son sujet : c’est sûr qu’il allait trouver des perdreaux et les bloquer. (conduit par Nicolas Bonneterre)
. Tchao des Landes du Pech pour ses allures (galop fluide, sortie d’encolure, jeté d'antérieurs) et sa capacité d’adaptation à chasser sur des terrains qu’elle ne connaît pas.
. Récemment, Etoile du Gouyre, belle chienne noire de deux ans, parfaite dans tous les registres de la quête de chasse (conduite par Patrick Teulières)
. Deux chiens de grande Quête très chasseurs: Nino et Texas.
. Mes chiens de chasse avec une mention particulière pour Zita, pour son mental et sa faculté à trouver les oiseaux et peut-être Jina qui dès l'age de 6 mois montre de belles qualités sur des oiseaux sauvages.
Des rencontres humaines respectueuses, cordiales ou amicales : Je ne prendrai pas le risque de les énumérer, par crainte d’en oublier, mais le Pointer me donne le bonheur de rencontrer de nombreuses personnes authentiques et chaleureuses, animés par la passion de ce chien qui constitue une formidable médiation aux relations humaines de qualité.
L'avenir: L'avenir de mes Pointers s'appelle Jina. C'est la fille d'Honey et de Boss.Elle a eu 6 mois à l'ouverture 2014.Elle me plaît beaucoup, tant au niveau de son caractère que de sa qualité de chasse. Son pedigree est un "tricotage" de Ribot, Ronaldo, Milton et Tibet. Mais elle n'a que neuf mois et il faut la laisser mûrir patiemment.
Alimentation, soins et éducation du chiot

Alimentation, soins et éducation du chiot Pointer
de la naissance jusqu’à à 1 an.
de la naissance jusqu’à à 1 an.
Produire une portée de chiots comporte de nombreuses exigences qui occupent l’esprit, demandent de la disponibilité, de l’attention, de la rigueur et un minimum de compétence :
. Avoir conscience de l’importance de l’héritage génétique et bien connaître les lignées afin de choisir un étalon qui au delà de ses propres qualités pourrait, au travers de ses descendants, corriger les imperfections de la femelle.
. Déterminer le moment optimum pour la saillie (surtout si l’étalon est loin).
. Gérer la mise-bas sans accident.
. Disposer d’installations adaptées : caisse de mise bas, lampe chauffante, box confortable, enclos et parc de détente.
. Garantir une hygiène rigoureuse.
. Vermifuger aussi souvent que nécessaire.
. Alimenter de façon adaptée (fréquence, qualité, quantité).
. Ne surtout pas négliger la période « d’imprégnation ».
Ce terme indique la première phase du développement du chiot, elle s’étend depuis sa naissance jusqu’à environ 3 mois. Elle est une phase essentielle dans la structuration psychique de ce petit animal en devenir et va déterminer l’essentiel de son caractère.
Pendant cette courte période, le chiot va découvrir et enregistrer des données fondamentales pour le reste de sa vie. Il est donc extrêmement important que cette période soit riche en stimulations et en mises en situation variées.
Ce dont a besoin le chiot, pour son bon développement psychique, c’est de vivre en alternance des moments de jeu avec ses frères et sœurs sans l’intervention de l’homme, de longues plages de repos, et d’être choyé, stimulé et rassuré par le naisseur. Il est évident que les brutalités et autres mauvais traitement sont totalement à proscrire. C’est au cours de cette période qu’il va établir son rapport à « l’homme ». S’il sort équilibré et épanoui de cette phase, sa socialisation dans un premier temps et son dressage dans un second en seront considérablement facilités.
Maintenant, les chiots ont deux mois et paraissent bien équilibrés. Leur naissance s’est faite sans problème. La portée était assez homogène. Les chiots ont tété leur mère jusqu’au 45e jour. Ils ont été vermifugés au début de la 3e, 5e et 7e semaine. Ils ont grandi d’abord à la maison et à partir de la 4e semaine dans leur box et l’enclos en herbe du chenil. Ils ont passé l’essentiel de leur temps à jouer et à dormir sans souci de santé. Aucun d’eux n’est porteur de tare, ce constat a été confirmé par le vétérinaire. Ils sont réactifs au sifflet et viennent quand on les appelle.
Quel chiot choisir … si vous avez le choix?
Surtout ne vous laissez pas aveugler par la couleur (ex : je veux un noir et blanc et rien d’autre, ou mieux, je le veux noir et blanc avec des mouchetures et une tâche à la naissance de la queue ou orange avec une tâche ronde entre les deux yeux…) car il faut essayer de voir, au-delà des apparences, ce que va devenir ce chiot et surtout quelle sera sa fonction principale (compagnie, beauté, chasse, field)
D’abord Mâle ou Femelle ? C’est le choix le plus facile car même à deux mois c’est facilement repérable ! C’est infiniment plus improbable quand à cet âge là on veut un chien qui soit calme sur l’arrêt, qui porte bien sa tête et son chanfrein, qui ait une quête très étendue, ou qui n’aille pas loin, qui ne fouaille pas, qui ait une aptitude naturelle au rapport ou au patron …etc ….
Par contre, il sera déterminant de savoir ce que vous voulez en faire de ce brave chiot et là vous repèrerez déjà des indices. Si vous devez chasser sur la rocaille regardez qu’il ait de bons pieds, si vous avez en projet de faire du field essayez de sélectionner ceux qui galopent avec aisance en portant leur tête haute (pas toujours évident à deux mois), si vous voulez chasser tranquillement ne prenez pas le plus vif ou le plus dominant surtout si vous n’êtes pas trop dresseur, si votre objectif premier est de faire des expositions regardez la tête et les angulations. Et puis finalement faites confiance jusqu’au bout au naisseur car lui, comme vous, serez content si, une fois adulte, le chien vous convient.
Une fois adulte, tous devraient être confirmés … à moins que, malgré une sélection rigoureuse l’un d’eux n’ait pas des hanches parfaites. La génétique est déterminate mais la qualité des hanches peut être altérée par des conditions de croissance inadaptées:
Je ne saurais trop conseiller au propriétaire du jeune chien de veiller, pendant la phase de croissance (jusqu’à 1 an) à :
. Alimenter son chiot avec un aliment de qualité, dont les dosages de protéine et de calcium sont adaptés, sans excès, aux besoins du chiot, en évitant le surpoids et la croissance rapide.
. Ne pas imposer à son jeune chien des contraintes physiques que son jeune squelette en cours d’ossification ne peut pas supporter (sorties trop longues, courses intenses en couple avec un chien adulte, quêtes sur des sols accidentés tels que des labours profonds, …) au minimum jusqu’à 7 mois.
. Éliminer les sols manquant d’adhérence, tel que certains carrelages lisses.
Un chien dressé doit marcher en laisse sans tirer et au pied, revenir au sifflet, s’asseoir et s’immobiliser à distance, quêter de façon croisée, arrêter fermement le gibier, couler à l’ordre et être sage au feu et à l’envol. Il peu rapporter le gibier.
Il n’est pas question de dresser un chien avant 1 an au plus tôt, pour ne pas entraver sa passion naturelle de la recherche du gibier et ne pas lui imposer des contraintes que son développement psychique ne pourrait supporter sans dommages.
Que faire pendant cette longue période qui précède le dressage ?
. Ne pas sortir le chien pour ne pas risquer de perturber son développement ?
. Le sortir et laisser faire ?
Comme en toute chose la vérité, si vérité il y a, n’est pas dans les extrêmes.
Cette période, pendant laquelle le chien est malléable, est extrêmement propice aux apprentissages fondamentaux qui prépareront et faciliteront le dressage.
Vous serez en charge de son éducation : propreté (s’il vit à la maison), marche au pied en laisse, « assis », « non » (interdit), « prend », rappel. Faites lui rencontrer différentes personnes et découvrir des lieux divers et variés. Emmenez-le en voiture, d’abord sur de courts trajets, dans une caisse confortable et aérée. Ne le prenez pas assister à un feu d’artifice ou à un ball-trap car il pourrait être traumatisé et développerai une peur irréversible des détonations (coup de fusil, tonnerre, …) très préjudiciable à son avenir de chien de chasse.
Si vous en avez la compétence et le temps vous pourrez assurer « le débourrage » : Rappel, Stop, mise en présence du gibier et Arrêt (sans la sagesse à l’envol).
Comme votre Pointer est destiné à chasser, vous aurez envie de voir comment il se comporte face à un oiseau qui sera probablement au début un oiseau de volière (caille, perdreau). Je suppose que vous voulez faire de votre Pointer un chien d‘arrêt et non pas un retriever, alors un petit conseil : il ne faut pas que votre chiot attrape un oiseau avant d’avoir développé l’instinct d’arrêt. Si vous avez la chance de disposer de cailles sauvages ou à de perdreaux gris bien volants il n’y a pas de problème mais si vous n’êtes pas sûr de la qualité du volatile, alors il est impératif que votre chiot soit tenu en laisse. Quand l’oiseau s’envolera vous direz « Stop », vous pourrez tirer avec un pistolet et vous caresserez votre chiot, vous commencerez ainsi à travailler la sagesse à l’envol et au feu, en douceur, et vous raffermirez son arrêt. Mais n’exagérez surtout pas ces mises en présences d’oiseaux domestiques endormis ou placés dans une cage d’envol, si vous voulez que votre Pointer exprime plus tard pleinement son potentiel chasseur face à des oiseaux sauvages.
Si vous avez peur de mal faire ou si vous n’avez pas le temps, n’essayez pas de débourrer vous-même votre chien. Confiez-le quand il aura plus d’un an à un dresseur professionnel. Vous aurez socialisé votre chien et il sera un animal de compagnie agréable. A son tour, le dressage fera de lui un chien obéissant à la chasse.
Ainsi vous aurez un agréable compagnon pour de nombreuses années.
. Avoir conscience de l’importance de l’héritage génétique et bien connaître les lignées afin de choisir un étalon qui au delà de ses propres qualités pourrait, au travers de ses descendants, corriger les imperfections de la femelle.
. Déterminer le moment optimum pour la saillie (surtout si l’étalon est loin).
. Gérer la mise-bas sans accident.
. Disposer d’installations adaptées : caisse de mise bas, lampe chauffante, box confortable, enclos et parc de détente.
. Garantir une hygiène rigoureuse.
. Vermifuger aussi souvent que nécessaire.
. Alimenter de façon adaptée (fréquence, qualité, quantité).
. Ne surtout pas négliger la période « d’imprégnation ».
Ce terme indique la première phase du développement du chiot, elle s’étend depuis sa naissance jusqu’à environ 3 mois. Elle est une phase essentielle dans la structuration psychique de ce petit animal en devenir et va déterminer l’essentiel de son caractère.
Pendant cette courte période, le chiot va découvrir et enregistrer des données fondamentales pour le reste de sa vie. Il est donc extrêmement important que cette période soit riche en stimulations et en mises en situation variées.
Ce dont a besoin le chiot, pour son bon développement psychique, c’est de vivre en alternance des moments de jeu avec ses frères et sœurs sans l’intervention de l’homme, de longues plages de repos, et d’être choyé, stimulé et rassuré par le naisseur. Il est évident que les brutalités et autres mauvais traitement sont totalement à proscrire. C’est au cours de cette période qu’il va établir son rapport à « l’homme ». S’il sort équilibré et épanoui de cette phase, sa socialisation dans un premier temps et son dressage dans un second en seront considérablement facilités.
Maintenant, les chiots ont deux mois et paraissent bien équilibrés. Leur naissance s’est faite sans problème. La portée était assez homogène. Les chiots ont tété leur mère jusqu’au 45e jour. Ils ont été vermifugés au début de la 3e, 5e et 7e semaine. Ils ont grandi d’abord à la maison et à partir de la 4e semaine dans leur box et l’enclos en herbe du chenil. Ils ont passé l’essentiel de leur temps à jouer et à dormir sans souci de santé. Aucun d’eux n’est porteur de tare, ce constat a été confirmé par le vétérinaire. Ils sont réactifs au sifflet et viennent quand on les appelle.
Quel chiot choisir … si vous avez le choix?
Surtout ne vous laissez pas aveugler par la couleur (ex : je veux un noir et blanc et rien d’autre, ou mieux, je le veux noir et blanc avec des mouchetures et une tâche à la naissance de la queue ou orange avec une tâche ronde entre les deux yeux…) car il faut essayer de voir, au-delà des apparences, ce que va devenir ce chiot et surtout quelle sera sa fonction principale (compagnie, beauté, chasse, field)
D’abord Mâle ou Femelle ? C’est le choix le plus facile car même à deux mois c’est facilement repérable ! C’est infiniment plus improbable quand à cet âge là on veut un chien qui soit calme sur l’arrêt, qui porte bien sa tête et son chanfrein, qui ait une quête très étendue, ou qui n’aille pas loin, qui ne fouaille pas, qui ait une aptitude naturelle au rapport ou au patron …etc ….
Par contre, il sera déterminant de savoir ce que vous voulez en faire de ce brave chiot et là vous repèrerez déjà des indices. Si vous devez chasser sur la rocaille regardez qu’il ait de bons pieds, si vous avez en projet de faire du field essayez de sélectionner ceux qui galopent avec aisance en portant leur tête haute (pas toujours évident à deux mois), si vous voulez chasser tranquillement ne prenez pas le plus vif ou le plus dominant surtout si vous n’êtes pas trop dresseur, si votre objectif premier est de faire des expositions regardez la tête et les angulations. Et puis finalement faites confiance jusqu’au bout au naisseur car lui, comme vous, serez content si, une fois adulte, le chien vous convient.
Une fois adulte, tous devraient être confirmés … à moins que, malgré une sélection rigoureuse l’un d’eux n’ait pas des hanches parfaites. La génétique est déterminate mais la qualité des hanches peut être altérée par des conditions de croissance inadaptées:
Je ne saurais trop conseiller au propriétaire du jeune chien de veiller, pendant la phase de croissance (jusqu’à 1 an) à :
. Alimenter son chiot avec un aliment de qualité, dont les dosages de protéine et de calcium sont adaptés, sans excès, aux besoins du chiot, en évitant le surpoids et la croissance rapide.
. Ne pas imposer à son jeune chien des contraintes physiques que son jeune squelette en cours d’ossification ne peut pas supporter (sorties trop longues, courses intenses en couple avec un chien adulte, quêtes sur des sols accidentés tels que des labours profonds, …) au minimum jusqu’à 7 mois.
. Éliminer les sols manquant d’adhérence, tel que certains carrelages lisses.
Un chien dressé doit marcher en laisse sans tirer et au pied, revenir au sifflet, s’asseoir et s’immobiliser à distance, quêter de façon croisée, arrêter fermement le gibier, couler à l’ordre et être sage au feu et à l’envol. Il peu rapporter le gibier.
Il n’est pas question de dresser un chien avant 1 an au plus tôt, pour ne pas entraver sa passion naturelle de la recherche du gibier et ne pas lui imposer des contraintes que son développement psychique ne pourrait supporter sans dommages.
Que faire pendant cette longue période qui précède le dressage ?
. Ne pas sortir le chien pour ne pas risquer de perturber son développement ?
. Le sortir et laisser faire ?
Comme en toute chose la vérité, si vérité il y a, n’est pas dans les extrêmes.
Cette période, pendant laquelle le chien est malléable, est extrêmement propice aux apprentissages fondamentaux qui prépareront et faciliteront le dressage.
Vous serez en charge de son éducation : propreté (s’il vit à la maison), marche au pied en laisse, « assis », « non » (interdit), « prend », rappel. Faites lui rencontrer différentes personnes et découvrir des lieux divers et variés. Emmenez-le en voiture, d’abord sur de courts trajets, dans une caisse confortable et aérée. Ne le prenez pas assister à un feu d’artifice ou à un ball-trap car il pourrait être traumatisé et développerai une peur irréversible des détonations (coup de fusil, tonnerre, …) très préjudiciable à son avenir de chien de chasse.
Si vous en avez la compétence et le temps vous pourrez assurer « le débourrage » : Rappel, Stop, mise en présence du gibier et Arrêt (sans la sagesse à l’envol).
Comme votre Pointer est destiné à chasser, vous aurez envie de voir comment il se comporte face à un oiseau qui sera probablement au début un oiseau de volière (caille, perdreau). Je suppose que vous voulez faire de votre Pointer un chien d‘arrêt et non pas un retriever, alors un petit conseil : il ne faut pas que votre chiot attrape un oiseau avant d’avoir développé l’instinct d’arrêt. Si vous avez la chance de disposer de cailles sauvages ou à de perdreaux gris bien volants il n’y a pas de problème mais si vous n’êtes pas sûr de la qualité du volatile, alors il est impératif que votre chiot soit tenu en laisse. Quand l’oiseau s’envolera vous direz « Stop », vous pourrez tirer avec un pistolet et vous caresserez votre chiot, vous commencerez ainsi à travailler la sagesse à l’envol et au feu, en douceur, et vous raffermirez son arrêt. Mais n’exagérez surtout pas ces mises en présences d’oiseaux domestiques endormis ou placés dans une cage d’envol, si vous voulez que votre Pointer exprime plus tard pleinement son potentiel chasseur face à des oiseaux sauvages.
Si vous avez peur de mal faire ou si vous n’avez pas le temps, n’essayez pas de débourrer vous-même votre chien. Confiez-le quand il aura plus d’un an à un dresseur professionnel. Vous aurez socialisé votre chien et il sera un animal de compagnie agréable. A son tour, le dressage fera de lui un chien obéissant à la chasse.
Ainsi vous aurez un agréable compagnon pour de nombreuses années.