du bois d'ubac

du bois d'ubac Pointer

Pointer

Chasser ou ne pas chasser, là est la question.

Actualité publiée le 15/11/2020

du bois d'ubac - Chasser ou ne pas chasser, là est la question.

« En raison du confinement, tous les modes de chasse sont suspendus jusqu'au 1er décembre »

La saison avait bien commencé ... mais me voilà, comme beaucoup, contraint de rester chez moi. Les longues marches en forêt au son de la cloche de mon Pointer vont me manquer. Le mois de novembre va être long ...très long ...et peut-être même celui de décembre ...

Le confinement décidé par le gouvernement concernait toutes les activités pratiquées dans la nature et par conséquent la chasse. Tous les chasseurs étaient logés à la même enseigne et se serraient les coudes. Mais la nécessité de réguler les espèces, telles que le sanglier, les cervidés et le chevreuil, pour éviter les dégâts aux cultures, aux forêts et les dédommagements coûteux, a infléchi la décision d'interdiction de tous les modes de chasse. Au nom d'une "mission d'intérêt général" certains allaient pouvoir chasser et d'autres pas. Par cette décision la chasse se retrouve, de fait, scindée en deux catégories : la chasse utile et même indispensable car régulatrice des espèces nuisibles et la chasse loisir souvent considérée par ses détracteurs comme « inutile, cruelle et destructrice de la biodiversité ». Les opposants à la chasse n'ont pas tardé à exprimer leur ressenti, sans discernement entre les divers modes de chasse « Par la puissance de leur lobbying, les chasseurs ont obtenu le privilège de pouvoir chasser pendant le confinement ». Côté chasseurs, l'occasion nous est donnée de nous écharper ou de faire preuve de pondération, de sagesse et d'intelligence en essayant de rester unis face à l'adversité. Mais même si « le bonheur des uns n'est pas responsable du malheur des autres » une autre posture était possible et peut-être même souhaitable comme que le montre la Fédération du Gers suivie pas celle des Landes qui refusent que l'activité de chasse soit assignée à une obligation de régulation et rejette cette possible dérogation au confinement. "C'est un appel à la solidarité de tous les chasseurs face à l'adversité de cette crise sanitaire".

Chacun se fera son avis sur cette dérogation justifiée par la nécessaire régulation de certaines espèces ou sur ce refus de dérogation au nom de la solidarité et par soucis d'éviter de probables dérives et clivages. De la diversité des points de vue et de la discussion jaillit la lumière. Pourvu que trop de lumière ne nous éblouisse pas. Pour ma part, même si cette situation de privation de liberté me permet de confirmer que mon bonheur à courir les champs et les bois tient moins au fait de promener un fusil qu'à celui de sortir derrière mes Pointers, j'aurais grand plaisir à chasser à nouveau dès que la possibilité nous en sera donnée à tous. Et oui, pour moi la chasse est un plaisir, rien qu'un plaisir.

 
retour