Elevage et Sélection du Pointer de Chasse.
Depuis que je chasse avec des Pointers issus d’ascendants sélectionnés, par d’autres et par moi-même, sur certaines qualités morphologiques (pieds, croupe, angulation) et sur les qualités de « Travail », mes chiennes sont, à des niveaux différents, de convenables chasseuses, endurantes sur des terrains difficiles. Elles sont belles à voir mais leur expression de race apparaît pleinement quand elles sont en action de chasse. Dotées de grands moyens physiques, toutes reçoivent l’indispensable dressage pour qu’elles puissent exprimer leur passion pour la chasse et leurs qualités naturelles de prise de terrain tout en restant au contact de leur conducteur.
S’il arrive que le Pointer soit critiqué pour « avoir plus la tête à courir qu’à chasser », il est plus rare qu’il lui soit reproché de chasser mais de ne pas courir car l’injection régulière de chiens de Grande Quête, dans de nombreuses lignées, a limité cette dérive. De plus la tentation d’essayer de fixer le phantasmatique « gène bécassier » n’a pas trop égaré les éleveurs. Le recul montre que ceux qui ont eu d’une part la sagesse d’exclure de la reproduction les chiens craintifs, hypernerveux ou dotés de hanches invalidantes et d’autre part la clairvoyance de tisser des pedigrees mêlant des valeurs sûres comme Asso, Sernos, Ippocrate, Ippocampo, Ardito, Carridi, Julio, Milton, Tibet, Ix, Nino, Nérak, Norka, Nana, Guiseppe, Titan, Texas … ont trouvé un compromis, certes fragile et provisoire, entre chasse, passion, équilibre mental, galop, approche des oiseaux et fermeté d’arrêt. Ils proposent aujourd’hui des produits potentiellement chasseurs et dotés d’un style convenable. Il restera ensuite à l’acquéreur du chiot à exercer un conditionnement adapté qui aura une part déterminante dans le fait que le chien sera plutôt chasseur, plutôt galopeur ou alliera les deux.
« Et la beauté dans tout ça », me direz-vous. Les chiens qui figurent sur les deux tableaux de la beauté et du travail sont des chiens intéressants pour l’élevage. Ils sont probablement à rechercher. Certains grands « raceurs », qui ont contribué à l’amélioration et au prestige de la race, ont à la fois transmis leurs qualités de chiens de travail et amélioré la morphologie de leurs descendants. Par contre, les chiens omniprésents en exposition qui ne figurent jamais sur les palmarès de travail sont probablement à éviter. L’emploi du terme « probablement » se justifie car l’élevage sélectif se situe dans le champ de la probabilité génétique. Autrement dit : « rien n’est sûr ».
Rien n’est sûr mais tout de même, quel éleveur de Pointer de travail, voulant essayer d’améliorer la morphologie de ses produits, prendrait le risque d’utiliser comme étalon certains chiens bardés de CACB ou IB qui n’ont pas réussi à faire valider leur titre de beauté par un ou deux petits classements en travail ? Ces observations confirment que « la beauté n’est pas essentielle pour un chien de travail. Elle est complémentaire ». Le Pointer qui ne serait que beau, et il y en a, n’a aucun intérêt pour l’amélioration de la race.
Elever, c’est faire de la sélection. Sélectionner, c’est essayer de conserver ce qui est bon et écarter ce qui ne l’est pas. Un élevage sélectif a pour unique but de contribuer à la pérennité du Pointer, du vrai Pointer, de celui qui est capable de faire ce pourquoi il a été conçu : « Chasser ». Chasser efficacement des oiseaux sauvages dans des biotopes variés mais « Chasser, dans le style de sa race ».
S’il arrive que le Pointer soit critiqué pour « avoir plus la tête à courir qu’à chasser », il est plus rare qu’il lui soit reproché de chasser mais de ne pas courir car l’injection régulière de chiens de Grande Quête, dans de nombreuses lignées, a limité cette dérive. De plus la tentation d’essayer de fixer le phantasmatique « gène bécassier » n’a pas trop égaré les éleveurs. Le recul montre que ceux qui ont eu d’une part la sagesse d’exclure de la reproduction les chiens craintifs, hypernerveux ou dotés de hanches invalidantes et d’autre part la clairvoyance de tisser des pedigrees mêlant des valeurs sûres comme Asso, Sernos, Ippocrate, Ippocampo, Ardito, Carridi, Julio, Milton, Tibet, Ix, Nino, Nérak, Norka, Nana, Guiseppe, Titan, Texas … ont trouvé un compromis, certes fragile et provisoire, entre chasse, passion, équilibre mental, galop, approche des oiseaux et fermeté d’arrêt. Ils proposent aujourd’hui des produits potentiellement chasseurs et dotés d’un style convenable. Il restera ensuite à l’acquéreur du chiot à exercer un conditionnement adapté qui aura une part déterminante dans le fait que le chien sera plutôt chasseur, plutôt galopeur ou alliera les deux.
« Et la beauté dans tout ça », me direz-vous. Les chiens qui figurent sur les deux tableaux de la beauté et du travail sont des chiens intéressants pour l’élevage. Ils sont probablement à rechercher. Certains grands « raceurs », qui ont contribué à l’amélioration et au prestige de la race, ont à la fois transmis leurs qualités de chiens de travail et amélioré la morphologie de leurs descendants. Par contre, les chiens omniprésents en exposition qui ne figurent jamais sur les palmarès de travail sont probablement à éviter. L’emploi du terme « probablement » se justifie car l’élevage sélectif se situe dans le champ de la probabilité génétique. Autrement dit : « rien n’est sûr ».
Rien n’est sûr mais tout de même, quel éleveur de Pointer de travail, voulant essayer d’améliorer la morphologie de ses produits, prendrait le risque d’utiliser comme étalon certains chiens bardés de CACB ou IB qui n’ont pas réussi à faire valider leur titre de beauté par un ou deux petits classements en travail ? Ces observations confirment que « la beauté n’est pas essentielle pour un chien de travail. Elle est complémentaire ». Le Pointer qui ne serait que beau, et il y en a, n’a aucun intérêt pour l’amélioration de la race.
Elever, c’est faire de la sélection. Sélectionner, c’est essayer de conserver ce qui est bon et écarter ce qui ne l’est pas. Un élevage sélectif a pour unique but de contribuer à la pérennité du Pointer, du vrai Pointer, de celui qui est capable de faire ce pourquoi il a été conçu : « Chasser ». Chasser efficacement des oiseaux sauvages dans des biotopes variés mais « Chasser, dans le style de sa race ».