Apologie du Pointer Chasseur
Je fais naître, j’élève, je sélectionne et j’éduque mes Pointers dans le but qu’ils développent et révèlent pleinement leur sens de la chasse et leur efficacité. Depuis 45 ans que je chasse et que je dresse moi-même mes chiens, je n’en ai eu en ma possession qu’une quinzaine. Même si, en plus des miens, il m’est arrivé d’en dresser pour des copains, ma compétence en matière d’évaluation des qualités d’un chien est sans commune mesure avec celle de certains juges, et surtout de dresseurs, ou de compétiteurs de renom et de talent. Leur avis est à considérer car il s’appuie sur leur expérience qui s’est forgé au fil des très nombreux chiens qu’ils ont vu travailler et surtout qu’ils ont travaillés eux-mêmes (élevés, dressés et conduits). Je me permets de citer des extraits de leurs propos parus dans la revue du Pointer Club, en espérant ne pas les dénaturer en les sortant de leur contexte. Je les remercie d‘éclairer ma réflexion et d’étayer mon argumentation.
Louis Coatmellec (Chasseur breton et Le Maestro des concours sur bécasse avec les pointers Rex, Boss, Daphnée et Gwelloch – Elevage du Pont Bihan) : « Le Pointer est un galopeur né. Arrêtons de l’encourager à courir et faisons le chasser. Privilégions la passion par la chasse le plus tôt possible et le dressage le plus tard possible. »
Emmanuel Bourgeois (Dresseur – Elevage des Buveurs d’Air) : « Un éleveur doit s’entourer de chiennes douées naturellement, qui apporteront leur sens de la chasse à leurs progénitures. Les juges ne doivent avoir aucune complaisances face à ces chiens qui ne sont que des métronomes, incapables de prendre une initiative et ne prenant des points qu’exceptionnellement. »
Hubert Santoire (Juge de grande expérience et conducteur en Grande Quête) : « Le Pointer doit rester un trouveur et un arrêteur d’oiseaux ce que nos amis italiens appellent « la facilité de rencontre »
Christian Poidevin (Dresseur, éleveur, juge et chasseur – Elevage du Vrizon) : « Préserver la rapidité des allures sans se laisser griser par une vitesse excessive. Développer l’efficacité par un bon dosage de la mise en présence sur du gibier et laisser aux jeunes le temps de murir. »
Jean-Claude Darrigade (Juge, Eleveur, ancien Président du Pointer club français et international et chasseur – Elevage de la Dune aux Oyats) : « Certes j’apprécie les belles allures, les beaux styles de galop et d’arrêt, mais le chasseur que je suis n’oublie jamais que le chien est sur le terrain pour me montrer et me faire tirer les oiseaux. A quoi sert au chasseur un Pointer qui dévore le terrain avec un magnifique galop s’il est incapable de lui arrêter un gibier….à rien. »
Ivo Geminiani (Juge italien – Elevage del Sole) : « A la chasse, surtout dans les biotopes les plus compliqués, difficiles et fatigants, j’ai toujours préféré les chiens de caractère, avec un bon nez et des arrêts fermes, en étant indulgent sur le style, mais jamais sur les performances. »
Je suppose que c’est éminents spécialistes du chien d’arrêt apprécient et recherchent des chiens stylistes mais ils savent qu’un chien, aussi styliste soit-il, qui trouve et arrête très peu d’oiseaux n’a que peu d’intérêt. Ils ont appris la patience qui consiste à laisser au jeune chien le temps de développer ses qualités naturelles par des sorties sur le terrain et la mise en présence d’oiseaux sauvages. Ils prônent de laisser se développer la passion avant de poser les contraintes et de ce fait de ne pas se presser pour dresser son jeune chien.
Le rêve serait d’avoir un chien styliste et performant à la fois. Mais c’est si rare de tout avoir, alors si on doit établir une priorité, « à la chasse il faut savoir être indulgent sur le style et apprécier l’efficacité. Le chien chasseur procurera toujours de la satisfaction et de l’émotion à son maître » J’ai encore présent à l’esprit, avec un plaisir durable, les quelques fins de matinées de ce début d’hiver venteux, où les bécasses étaient légères et se dérobaient malicieusement devant les chiens, d’être passé avec Corri (Pointer de 7 ans) derrière deux chasseurs et de lui avoir vu bloquer fermement deux oiseaux « tirables ». Dans ces moments je dois avouer que je ne me soucie peu de l’ampleur de la quête, du port de tête ou d’éventuel contrôle au sol. Le style devient secondaire et c’est l’efficacité que j’apprécie plus que tout.
Sans vouloir alimenter la rivalité entre les races de chiens, car il en est d’excellent dans toutes les races, je ne peux que constater, un peu plus chaque année, la raréfaction du Pointer dans le Massif Central. Je ne me permettrais pas de contester ce qu’affirme Carlo Rondinelli : « Sans le style, la race disparaît … » mais ce que je vérifie c’est que « Sans l’efficacité, les chasseurs se détournent d’une race de chien ». Alors peut-être comprendrez-vous mon plaidoyer pour le Pointer performant à la chasse. Performant signifie efficace et endurant. Le chasseur n’a que faire du chien qui brille par son galop, son port de tête et sa prise de terrain mais qui s’épuise sans trouver d’oiseaux. Afin que mes convictions ne restent pas qu’au stade des idées j’essaie de les concrétiser par mes options d’élevage qui font du tempérament chasseur, de l’efficacité à la chasse et de l’endurance des priorités. Pour essayer d’y parvenir j’unis des chiennes dotées naturellement du sens de la chasse, avec des étalons qui, par leurs qualités avérées, leur brio et leurs pedigrees concordants et complémentaires transmettront, peut-être, leurs qualités naturelles à leurs progénitures.
Louis Coatmellec (Chasseur breton et Le Maestro des concours sur bécasse avec les pointers Rex, Boss, Daphnée et Gwelloch – Elevage du Pont Bihan) : « Le Pointer est un galopeur né. Arrêtons de l’encourager à courir et faisons le chasser. Privilégions la passion par la chasse le plus tôt possible et le dressage le plus tard possible. »
Emmanuel Bourgeois (Dresseur – Elevage des Buveurs d’Air) : « Un éleveur doit s’entourer de chiennes douées naturellement, qui apporteront leur sens de la chasse à leurs progénitures. Les juges ne doivent avoir aucune complaisances face à ces chiens qui ne sont que des métronomes, incapables de prendre une initiative et ne prenant des points qu’exceptionnellement. »
Hubert Santoire (Juge de grande expérience et conducteur en Grande Quête) : « Le Pointer doit rester un trouveur et un arrêteur d’oiseaux ce que nos amis italiens appellent « la facilité de rencontre »
Christian Poidevin (Dresseur, éleveur, juge et chasseur – Elevage du Vrizon) : « Préserver la rapidité des allures sans se laisser griser par une vitesse excessive. Développer l’efficacité par un bon dosage de la mise en présence sur du gibier et laisser aux jeunes le temps de murir. »
Jean-Claude Darrigade (Juge, Eleveur, ancien Président du Pointer club français et international et chasseur – Elevage de la Dune aux Oyats) : « Certes j’apprécie les belles allures, les beaux styles de galop et d’arrêt, mais le chasseur que je suis n’oublie jamais que le chien est sur le terrain pour me montrer et me faire tirer les oiseaux. A quoi sert au chasseur un Pointer qui dévore le terrain avec un magnifique galop s’il est incapable de lui arrêter un gibier….à rien. »
Ivo Geminiani (Juge italien – Elevage del Sole) : « A la chasse, surtout dans les biotopes les plus compliqués, difficiles et fatigants, j’ai toujours préféré les chiens de caractère, avec un bon nez et des arrêts fermes, en étant indulgent sur le style, mais jamais sur les performances. »
Je suppose que c’est éminents spécialistes du chien d’arrêt apprécient et recherchent des chiens stylistes mais ils savent qu’un chien, aussi styliste soit-il, qui trouve et arrête très peu d’oiseaux n’a que peu d’intérêt. Ils ont appris la patience qui consiste à laisser au jeune chien le temps de développer ses qualités naturelles par des sorties sur le terrain et la mise en présence d’oiseaux sauvages. Ils prônent de laisser se développer la passion avant de poser les contraintes et de ce fait de ne pas se presser pour dresser son jeune chien.
Le rêve serait d’avoir un chien styliste et performant à la fois. Mais c’est si rare de tout avoir, alors si on doit établir une priorité, « à la chasse il faut savoir être indulgent sur le style et apprécier l’efficacité. Le chien chasseur procurera toujours de la satisfaction et de l’émotion à son maître » J’ai encore présent à l’esprit, avec un plaisir durable, les quelques fins de matinées de ce début d’hiver venteux, où les bécasses étaient légères et se dérobaient malicieusement devant les chiens, d’être passé avec Corri (Pointer de 7 ans) derrière deux chasseurs et de lui avoir vu bloquer fermement deux oiseaux « tirables ». Dans ces moments je dois avouer que je ne me soucie peu de l’ampleur de la quête, du port de tête ou d’éventuel contrôle au sol. Le style devient secondaire et c’est l’efficacité que j’apprécie plus que tout.
Sans vouloir alimenter la rivalité entre les races de chiens, car il en est d’excellent dans toutes les races, je ne peux que constater, un peu plus chaque année, la raréfaction du Pointer dans le Massif Central. Je ne me permettrais pas de contester ce qu’affirme Carlo Rondinelli : « Sans le style, la race disparaît … » mais ce que je vérifie c’est que « Sans l’efficacité, les chasseurs se détournent d’une race de chien ». Alors peut-être comprendrez-vous mon plaidoyer pour le Pointer performant à la chasse. Performant signifie efficace et endurant. Le chasseur n’a que faire du chien qui brille par son galop, son port de tête et sa prise de terrain mais qui s’épuise sans trouver d’oiseaux. Afin que mes convictions ne restent pas qu’au stade des idées j’essaie de les concrétiser par mes options d’élevage qui font du tempérament chasseur, de l’efficacité à la chasse et de l’endurance des priorités. Pour essayer d’y parvenir j’unis des chiennes dotées naturellement du sens de la chasse, avec des étalons qui, par leurs qualités avérées, leur brio et leurs pedigrees concordants et complémentaires transmettront, peut-être, leurs qualités naturelles à leurs progénitures.